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Guide complet sur les corticostéroïdes : usages, effets et conseils pratiques

Publié le 
July 21, 2025
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  1. Les corticostéroïdes sont utilisés pour calmer l'inflammation ou moduler le système immunitaire dans diverses maladies, mais ne guérissent généralement pas la cause.
  2. Ils doivent être pris en une seule dose le matin, toujours pendant un repas, pour mieux imiter le cycle naturel du cortisol et limiter les effets secondaires.
  3. Les effets secondaires dépendent de la dose, de la durée et de la forme d'administration, avec des risques plus faibles pour les applications locales (crèmes, inhalateurs).
  4. Adopter une alimentation pauvre en sel et en sucres rapides, riche en protéines et calcium, ainsi qu’une activité physique régulière, est essentiel pour limiter les effets indésirables.
  5. L’arrêt du traitement doit toujours se faire de façon progressive sous contrôle médical pour éviter une insuffisance surrénalienne aiguë.

Votre médecin vous a prescrit un traitement à base de corticostéroïdes, souvent appelés « cortisone » dans le langage courant. Vous avez sans doute entendu beaucoup de choses sur ce médicament : son efficacité redoutable, mais aussi ses effets secondaires qui peuvent inquiéter.

Cet article est conçu pour vous. Son objectif est de vous apporter des réponses claires, pratiques et rassurantes. Loin des idées reçues et des peurs infondées, nous allons voir ensemble pourquoi ce traitement vous a été prescrit, comment il fonctionne, et surtout, comment vous pouvez devenir l'acteur principal de sa réussite en gérant au mieux votre quotidien. Car un traitement bien compris est un traitement mieux vécu.

1. L'essentiel : Comprendre les bases de votre traitement

Avant de s'inquiéter des effets secondaires, il est primordial de comprendre pourquoi ce médicament est, dans votre situation, la meilleure option thérapeutique.

Pourquoi ce médicament pour moi ? (L'indication)

Les corticostéroïdes sont des versions synthétiques d'une hormone que notre corps produit naturellement : le cortisol. Cette hormone, sécrétée par nos glandes surrénales, joue un rôle essentiel dans la régulation de nombreuses fonctions. Les médicaments à base de cortisone miment et amplifient certaines de ses actions.

Leur rôle principal est double :

  1. Un anti-inflammatoire puissant : C'est leur indication la plus fréquente. L'inflammation est une réaction normale de défense du corps (chaleur, rougeur, gonflement, douleur). Mais dans certaines maladies, cette réaction devient excessive, chronique et se retourne contre le corps lui-même. Les corticostéroïdes vont calmer cette "sur-réaction" inflammatoire de manière très efficace.
  2. Un immunosuppresseur : Ils diminuent l'activité du système immunitaire. C'est crucial dans les maladies auto-immunes, où le système immunitaire, au lieu de s'attaquer aux microbes, s'attaque par erreur aux propres organes du patient.

Votre médecin a choisi ce traitement car votre maladie est caractérisée par l'un ou l'autre de ces mécanismes :

  • Pour l'asthme ou une bronchite sévère : Ils réduisent l'inflammation des bronches, ce qui vous permet de mieux respirer.
  • Pour la polyarthrite rhumatoïde ou une poussée d'arthrose : Ils diminuent l'inflammation des articulations, soulageant ainsi la douleur et le gonflement.
  • Pour une maladie de Crohn ou une rectocolite hémorragique : Ils calment l'inflammation de la paroi de l'intestin.
  • Pour l'eczéma sévère ou le psoriasis : Appliqués en crème, ils réduisent l'inflammation de la peau.
  • Après une greffe d'organe : Ils empêchent le système immunitaire de rejeter le nouvel organe.

Est-ce que ça va me guérir ?
C'est une question essentielle. Dans la majorité des cas, les corticostéroïdes ne guérissent pas la cause de la maladie. Ils sont utilisés pour traiter une poussée inflammatoire aiguë et en contrôler les symptômes (douleur, gonflement, gêne respiratoire...). Ils permettent de "passer un cap" et de retrouver une qualité de vie, souvent en attendant qu'un traitement de fond, plus lent à agir, prenne le relais.

Comment ça marche ? (Le mécanisme d'action simplifié)

Inutile d'entrer dans des détails biologiques complexes. Retenez simplement que la cortisone agit comme un interrupteur. Une fois dans votre corps, elle va "éteindre" les signaux qui déclenchent et entretiennent la réaction inflammatoire. C'est comme si vous demandiez aux pompiers (votre système immunitaire) de cesser d'arroser la maison alors que l'incendie (l'inflammation) est déjà sous contrôle.

Comment bien prendre votre traitement ? (Posologie et administration)

Le respect des consignes est la première clé pour limiter les effets indésirables.

  • À quel moment de la journée ?
    Presque toujours en une seule prise, le matin. Pourquoi ? Parce que notre corps produit naturellement un pic de cortisol le matin pour nous "réveiller". Prendre le médicament à ce moment-là mime ce cycle naturel. Cela permet aussi de réduire significativement un des effets secondaires les plus fréquents : les troubles du sommeil et la nervosité.
  • Pendant ou en dehors des repas ?
    Toujours pendant un repas ou avec une collation. Les corticostéroïdes peuvent irriter la muqueuse de l'estomac. Les prendre avec de la nourriture crée une sorte de "pansement" protecteur et réduit le risque de douleurs gastriques.
  • Que faire si j'oublie une dose ?
    Si vous vous en rendez compte dans les quelques heures qui suivent l'heure habituelle, prenez la dose oubliée. Si vous approchez déjà de l'heure de la prise suivante (le lendemain matin), ne doublez surtout pas la dose. Sautez la prise oubliée et continuez votre traitement normalement. En cas de doute, demandez conseil à votre pharmacien ou votre médecin.

2. La préoccupation majeure : Les effets secondaires

C'est la section qui génère le plus d'anxiété, et c'est légitime. Mais il est crucial de comprendre un point fondamental avant de lire la suite :

L'intensité et la fréquence des effets secondaires dépendent de TROIS facteurs :

  1. La DOSE : Plus la dose est élevée, plus les risques augmentent.
  2. La DURÉE : Un traitement de 5 jours pour une angine n'aura quasiment aucun des effets d'un traitement de plusieurs années.
  3. La FORME D'ADMINISTRATION : Les risques sont principalement liés aux traitements par voie orale (comprimés) ou injectable. Une crème pour l'eczéma, un spray pour le nez ou un inhalateur pour l'asthme ont des effets locaux et des effets secondaires généraux très faibles, voire inexistants, car très peu de produit passe dans le sang.

Ne vous attribuez donc pas tous les effets listés ci-dessous. Discutez avec votre médecin de ceux qui vous concernent le plus en fonction de votre situation personnelle.

Quels sont les effets à court terme ? (Ceux que vous pourriez ressentir rapidement)

  • Troubles du sommeil, nervosité, euphorie, sautes d'humeur : C'est un effet "stimulant". La prise matinale aide beaucoup. Si cela devient handicapant, parlez-en à votre médecin. Des techniques de relaxation le soir peuvent aussi aider.
  • Augmentation de l'appétit et prise de poids : C'est l'un des effets les plus redoutés. La cortisone peut stimuler l'appétit et modifier la façon dont le corps stocke les graisses. Cette prise de poids est souvent liée à la rétention d'eau. La clé est l'anticipation : surveillez votre alimentation dès le début du traitement (voir section 3).
  • Rétention d'eau et de sel (œdèmes) : Vous pouvez remarquer un gonflement du visage, qui devient plus rond ("faciès lunaire" ou "cushingoïde"), des chevilles ou des mains. C'est dû au fait que la cortisone pousse les reins à retenir le sodium (sel) et l'eau. La solution : réduire drastiquement votre consommation de sel.
  • Douleurs d'estomac : Comme mentionné, prenez toujours votre traitement au milieu d'un repas. Si des douleurs persistent, votre médecin pourra vous prescrire un protecteur gastrique.
  • Augmentation de la glycémie (sucre dans le sang) : La cortisone peut augmenter le taux de sucre. Chez une personne non diabétique, cela est généralement temporaire et sans conséquence. Chez un patient diabétique, cela nécessite une surveillance accrue de la glycémie et une adaptation du traitement antidiabétique avec son médecin.

Quels sont les risques à long terme ? (Si le traitement dure plusieurs mois/années)

Ces risques concernent les patients sous corticothérapie au long cours et à des doses significatives. C'est pour les prévenir que votre médecin mettra en place un suivi régulier.

  • Fragilité osseuse (ostéoporose) : C'est un risque majeur. La cortisone freine l'activité des cellules qui construisent l'os et peut diminuer l'absorption du calcium. Pour protéger vos os, votre médecin vous prescrira systématiquement du calcium et de la vitamine D. Une activité physique régulière est également fondamentale.
  • Fonte musculaire (amyotrophie) : Surtout au niveau des cuisses et des bras. Les muscles peuvent perdre en force. Là encore, une alimentation riche en protéines et une activité physique adaptée sont les meilleures préventions.
  • Fragilité de la peau : La peau peut devenir plus fine, marquer plus facilement (bleus au moindre choc) et des vergetures violacées peuvent apparaître. Il est important de bien l'hydrater et de la protéger des traumatismes.
  • Risque accru d'infections : En diminuant l'activité du système immunitaire, la cortisone vous rend plus vulnérable aux infections (virales, bactériennes, fongiques). Il est crucial d'avoir une bonne hygiène (lavage des mains), d'éviter le contact avec des personnes malades et de vérifier que vos vaccins sont à jour (parlez-en à votre médecin avant toute vaccination).
  • Risques pour les yeux : Un traitement prolongé peut augmenter le risque de cataracte (opacification du cristallin) et de glaucome (augmentation de la pression dans l'œil). Un suivi régulier chez un ophtalmologue est donc indispensable.

3. La gestion au quotidien : Conseils pratiques pour mieux vivre le traitement

Vous n'êtes pas passif face aux effets secondaires. De nombreuses habitudes peuvent les limiter considérablement.

L'alimentation : votre première ligne de défense

C'est votre principal levier d'action, surtout pour contrôler le poids, la rétention d'eau et protéger vos os et muscles.

Ce que vous devez privilégier :

  • Les protéines (viandes maigres, poisson, œufs, légumineuses) : Elles aident à lutter contre la fonte musculaire et procurent une bonne satiété.
  • Le calcium (produits laitiers, eaux minérales riches en calcium, légumes verts à feuilles) : Indispensable pour vos os. Visez environ 1,2g par jour.
  • Le potassium (bananes, avocats, pommes de terre, épinards, légumineuses) : Il aide à contrebalancer la rétention de sel et d'eau.
  • Les fibres (fruits, légumes, céréales complètes) : Pour la satiété et un bon transit.

Ce que vous devez absolument limiter :

  • Le SEL (sodium) : C'est l'ennemi numéro un. Il est responsable de la rétention d'eau, du gonflement et de l'hypertension. Évitez les plats préparés, la charcuterie, les chips, les sauces industrielles, le fromage très salé. Ne resalez pas vos plats à table.
  • Les SUCRES RAPIDES (sodas, bonbons, pâtisseries, pain blanc) : Ils favorisent la prise de poids et l'augmentation de la glycémie. Préférez les sucres lents (pâtes complètes, riz complet, légumineuses).
  • Les MAUVAISES GRAISSES (fritures, plats en sauce, viennoiseries) : Elles sont stockées plus facilement sous l'effet de la cortisone.

L'hygiène de vie : bouger et protéger son corps

  • Activité physique : C'est non-négociable ! Elle est essentielle pour trois raisons :
    1. Lutter contre l'ostéoporose : Les sports "à impact" (marche rapide, course légère, danse) stimulent la formation osseuse.
    2. Lutter contre la fonte musculaire : Des exercices de renforcement musculaire préservent votre masse et votre force.
    3. Lutter contre les troubles de l'humeur et la prise de poids.
    Choisissez une activité que vous aimez et pratiquez-la régulièrement (30 minutes, 3 à 5 fois par semaine).
  • Protection de la peau : Hydratez votre peau quotidiennement avec une crème neutre. Protégez-vous du soleil avec un indice élevé, car la peau est plus fragile.

La surveillance médicale : un partenariat avec votre médecin

Un traitement par corticostéroïdes au long cours s'accompagne toujours d'un suivi médical régulier et planifié. Votre médecin vous prescrira probablement :

  • Des prises de sang pour surveiller la glycémie et les électrolytes (sodium, potassium).
  • Une mesure régulière de votre tension artérielle et de votre poids.
  • Un examen ophtalmologique annuel pour dépister un glaucome ou une cataracte.
  • Une ostéodensitométrie, un examen qui mesure la densité de vos os, pour dépister une ostéoporose débutante.

4. L'arrêt du traitement : Une étape critique à ne jamais banaliser

Vous avez peut-être entendu qu'il ne faut jamais arrêter la cortisone d'un coup. C'est une vérité absolue.

Pourquoi ne faut-il JAMAIS arrêter brutalement ?

Lorsque vous prenez des corticostéroïdes en comprimés pendant plus de quelques semaines, votre corps s'habitue. Vos propres glandes surrénales, qui produisent le cortisol naturel, se mettent "au repos". Elles comprennent que le médicament fait le travail à leur place.

Si vous arrêtez le traitement brutalement, votre corps se retrouve soudainement sans cortisol (ni celui du médicament, ni celui qu'il produit). C'est ce qu'on appelle une insuffisance surrénalienne aiguë, une urgence médicale qui peut se manifester par une fatigue extrême, des nausées, une chute de tension et un malaise.

Comment se passe l'arrêt ? (Le sevrage progressif)

L'arrêt doit donc être très progressif, pour laisser le temps à vos glandes surrénales de "se réveiller" et de recommencer à produire leur propre cortisol.

  • Qu'est-ce que ça veut dire "diminuer les doses par paliers" ? Votre médecin va vous donner un calendrier précis de diminution. Par exemple, passer de 20 mg à 15 mg pendant une semaine, puis à 10 mg la semaine suivante, puis diminuer de plus en plus lentement par paliers de 1 ou 2 mg.
  • Combien de temps ça va durer ? La durée du sevrage dépend de la dose initiale et de la durée totale du traitement. Elle peut s'étaler sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
  • Quels sont les symptômes possibles pendant cette phase ? Il est possible de ressentir une fatigue passagère, des douleurs articulaires ou musculaires, même si la maladie est contrôlée. C'est le signe que votre corps se réadapte. Il est crucial de signaler ces symptômes à votre médecin, qui ajustera la vitesse de la diminution si nécessaire.

5. Questions fréquentes (FAQ)

Interactions médicamenteuses

Oui, les corticostéroïdes interagissent avec de nombreux médicaments. Informez systématiquement tout professionnel de santé (médecin, pharmacien, dentiste, biologiste) que vous suivez ce traitement. L'association avec certains anti-inflammatoires (comme l'ibuprofène) est par exemple déconseillée car elle majore le risque pour l'estomac.

Vaccination

Pendant une corticothérapie à dose élevée, les vaccins vivants atténués (rougeole-oreillons-rubéole, fièvre jaune, varicelle...) sont généralement contre-indiqués. Les vaccins inactivés (grippe, Covid-19, tétanos...) sont non seulement autorisés mais souvent recommandés, car vous êtes plus fragile face aux infections. Demandez TOUJOURS l'avis de votre médecin avant toute vaccination.

Grossesse et allaitement

Une grossesse sous corticostéroïdes est possible mais doit être planifiée et étroitement surveillée. Le traitement est souvent poursuivi car la poussée de la maladie serait plus dangereuse pour la mère et le fœtus. L'allaitement est généralement possible à faibles doses. C'est une décision qui se prend au cas par cas avec l'équipe médicale.

Enfants

Le principal risque spécifique chez l'enfant est un ralentissement de la croissance. C'est pourquoi les médecins sont particulièrement vigilants, utilisent les doses les plus faibles possibles sur la durée la plus courte et surveillent très attentivement la courbe de croissance de l'enfant.

Tableau récapitulatif : Les Corticostéroïdes en un coup d'œil

Ce que vous voulez savoirLa réponse simple et clairePourquoi ce médicament ?Pour calmer une inflammation ou une réaction excessive de votre corps, et soulager rapidement vos symptômes.Comment le prendre ?En 1 prise le matin, pendant le repas. Ne jamais l'arrêter seul.Vais-je avoir des effets secondaires ?C'est possible, surtout si la dose est élevée et le traitement long. Mais ils sont prévisibles et on peut les limiter.Comment gérer la prise de poids ?En limitant drastiquement le sel (qui fait retenir l'eau) et le sucre. Privilégiez les protéines qui calent bien.Comment gérer l'énervement / l'insomnie ?En prenant le traitement le matin. Parlez-en à votre médecin si cela vous handicape.Est-ce dangereux à long terme ?Il y a des risques (os, peau, yeux, infections), c'est pourquoi votre médecin vous suivra de très près pour les prévenir.Comment protéger mes os ?Mangez des produits laitiers, prenez du calcium/vitamine D si prescrits, et surtout, bougez tous les jours.Comment arrêter le traitement ?JAMAIS BRUTALEMENT. Votre médecin vous expliquera comment diminuer la dose très progressivement par paliers.

Conclusion : Vous êtes l'acteur de votre traitement

Les corticostéroïdes sont des médicaments extraordinairement efficaces qui ont transformé le pronostic de nombreuses maladies. Leur mauvaise réputation est souvent liée à une mauvaise utilisation ou à un manque d'information et d'accompagnement.

En comprenant pourquoi vous le prenez, en respectant les règles de prise et en adaptant votre hygiène de vie, vous mettez toutes les chances de votre côté pour bénéficier de son incroyable efficacité tout en minimisant les risques. La communication avec votre médecin et votre pharmacien est la pierre angulaire de cette réussite. N'hésitez jamais à poser des questions et à signaler tout ce qui vous semble anormal. Vous êtes le partenaire indispensable au succès de votre thérapie.

Cet article fournit des informations générales et ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical personnalisé. Pour toute question concernant votre état de santé et votre traitement, consultez votre médecin ou votre pharmacien.

Dr. Dominique HOLCMAN
Médecin généraliste
Médecin généraliste depuis plus de 30 ans, le Dr. Holcman est partenaire et rédacteur chez Biloba. Engagé dans des actions humanitaires, il met son expertise au service de tous, avec une attention particulière portée à l'écoute, à la prévention et à l'accès aux soins.
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