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Troubles du comportement : Comprendre, agir et espérer

Publié le 
July 21, 2025
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  1. Les troubles du comportement sont des conditions médicales et psychologiques réelles, caractérisées par des difficultés persistantes à réguler émotions et actions, sans être une faiblesse de caractère ou une faute.
  2. Les signes d’alerte incluent chez l’enfant des colères excessives, opposition constante, agressivité, et des difficultés sociales ou scolaires, tandis que chez l’adulte on observe impulsivité, irritabilité, comportements à risque et instabilité relationnelle.
  3. Le diagnostic repose sur une évaluation complète menée par des professionnels de santé (médecin, psychologue, psychiatre) et comprend entretiens, questionnaires, observations et bilans neuropsychologiques si nécessaire.
  4. Les solutions efficaces combinent psychothérapies (TCC, thérapie familiale, guidance parentale), éventuellement un traitement médicamenteux, et des stratégies concrètes au quotidien pour poser des limites, valoriser le positif et gérer les crises avec calme.
  5. Un accompagnement adapté permet souvent une évolution positive : il ne s’agit pas de « guérir » le trouble, mais d’apprendre à vivre avec, en bénéficiant du soutien d’associations, lignes d’écoute et ressources spécialisées.

Les Troubles du Comportement : Comprendre, Agir et Trouver du Soutien

Si vous lisez ces lignes, il est probable que vous, ou un de vos proches, soyez confronté à des comportements difficiles, déroutants, voire épuisants. Vous vous sentez peut-être inquiet, perdu, parfois même coupable ou en colère. Sachez avant toute chose que ces émotions sont légitimes et que votre démarche de vous informer est le premier pas, le plus courageux, vers la compréhension et les solutions.

Cet article est conçu pour vous guider. Il ne remplace pas un avis médical, mais a pour but de vous fournir des informations claires, de déconstruire les idées reçues et de vous montrer un chemin possible. Nous l'avons organisé en trois grandes étapes qui suivent votre propre cheminement de pensée : Comprendre ce qui se passe, Savoir quoi faire, et enfin, Trouver l'espoir et le soutien nécessaires pour avancer.

Partie 1 : Comprendre ce qui se passe (La phase de "diagnostic personnel")

Avant d'agir, il est essentiel de mettre des mots sur ce que vous vivez. Cette première partie a pour but de vous aider à y voir plus clair, sans jugement ni panique.

Qu'est-ce qu'un trouble du comportement ? Une définition simple et déculpabilisante

Commençons par balayer une idée reçue fondamentale : un trouble du comportement n'est ni une faiblesse de caractère, ni un caprice, ni le résultat d'une mauvaise éducation. Il s'agit d'une condition médicale et psychologique reconnue, qui se manifeste par des difficultés persistantes à réguler ses émotions et ses actions.

Imaginez que le "centre de contrôle" du cerveau, celui qui gère les impulsions, la frustration et les réponses aux règles sociales, fonctionne différemment. La personne n'agit pas ainsi par choix délibéré de nuire ou de désobéir, mais parce qu'elle est submergée par des impulsions ou des émotions qu'elle ne parvient pas à maîtriser.

La conclusion la plus importante est la suivante : ce n'est la faute de personne. Ni celle de l'enfant qui lutte avec ses émotions, ni celle des parents qui se sentent démunis, ni celle de l'adulte qui subit ces tempêtes intérieures. Reconnaître cela est la première étape pour sortir de la culpabilité et entrer dans une démarche de soin.

Les signes qui doivent alerter : symptômes concrets du quotidien

Comment savoir si les difficultés observées dépassent le cadre d'une "phase" ou d'un "mauvais caractère" ? Certains signes, surtout lorsqu'ils sont récurrents, intenses et qu'ils impactent négativement la vie scolaire, professionnelle, sociale ou familiale, doivent attirer l'attention.

Chez l'enfant et l'adolescent, les "drapeaux rouges" peuvent inclure :

  • Des crises de colère explosives et disproportionnées : des réactions extrêmes pour des frustrations mineures.
  • Une opposition systématique et une provocation constante : un refus quasi permanent de suivre les règles ou les demandes des adultes, accompagné d'une volonté de défier l'autorité.
  • De l'agressivité verbale ou physique : insultes, menaces, bagarres fréquentes, destruction de matériel.
  • Un non-respect des règles sociales et des droits d'autrui : mensonges répétés, vols, fugues, intimidation.
  • Une grande difficulté à gérer la frustration : abandonne rapidement une tâche difficile, ne supporte pas de perdre à un jeu.
  • Des difficultés relationnelles majeures : peu ou pas d'amis, rejet par les pairs en raison de son comportement.
  • Un impact significatif sur la scolarité : difficultés d'apprentissage, conflits avec les enseignants, sanctions disciplinaires récurrentes.

Chez l'adulte, les manifestations peuvent être différentes :

  • Une impulsivité marquée : décisions prises sur un coup de tête avec des conséquences négatives (dépenses excessives, démissions, etc.).
  • Une irritabilité chronique et des accès de colère : une "mèche courte", une tendance à s'énerver pour un rien.
  • Des difficultés à maintenir des relations interpersonnelles stables : des amitiés ou des relations amoureuses tumultueuses, marquées par les conflits.
  • Des comportements à risque : conduite dangereuse, consommation de substances, rapports sexuels non protégés, etc.
  • Une difficulté à respecter les obligations professionnelles ou sociales : retards répétés, absentéisme, incapacité à tenir ses engagements.
  • Un sentiment de vide intérieur ou d'instabilité émotionnelle.

Si plusieurs de ces points résonnent avec votre situation, il est pertinent de creuser davantage.

Les différents visages des troubles du comportement

Le terme "trouble du comportement" est un terme générique qui recouvre plusieurs diagnostics spécifiques. Connaître les plus courants peut aider à mieux cerner le problème.

  • Le Trouble Déficitaire de l'Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) : Souvent associé à l'inattention et à l'agitation, le TDAH inclut aussi une forte composante d'impulsivité et de difficultés de régulation émotionnelle, pouvant entraîner des comportements perçus comme oppositionnels ou colériques.
  • Le Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP) : Caractérisé par une humeur colérique/irritable, un comportement querelleur/provocateur et un esprit vindicatif, qui persistent depuis au moins six mois. L'enfant ou l'adolescent semble prendre plaisir à agacer les autres et refuse de reconnaître sa part de responsabilité.
  • Le Trouble des Conduites : Plus sévère que le TOP, il implique des comportements répétés et persistants où les droits fondamentaux d'autrui ou les normes sociales sont bafoués (agression envers des personnes ou des animaux, destruction de biens, vol, violations graves des règles).
  • Le Trouble Explosif Intermittent : Se manifeste par des accès de colère impulsifs et violents (agression verbale ou physique) qui sont nettement disproportionnés par rapport à la provocation ou au stresseur psychosocial. La personne ressent souvent du remords ou de la détresse après la crise.

Il est crucial de noter que des comportements difficiles peuvent aussi être le symptôme d'une autre condition sous-jacente, comme un trouble anxieux, un trouble bipolaire, un état de stress post-traumatique ou un trouble du spectre de l'autisme (TSA), qui entraînent une grande difficulté à gérer les émotions et les interactions sociales.

D'où cela vient ? Explorer les causes sans culpabiliser

La question du "pourquoi" est centrale et souvent douloureuse. La recherche scientifique montre qu'il n'y a jamais une seule cause, mais une interaction complexe de plusieurs facteurs. C'est ce qu'on appelle une approche multifactorielle.

  • Facteurs neurobiologiques : Des particularités dans le fonctionnement de certaines zones du cerveau (notamment le cortex préfrontal, impliqué dans la prise de décision et le contrôle des impulsions) et dans la communication entre les neurones (neurotransmetteurs comme la dopamine et la sérotonine).
  • Facteurs génétiques : Il existe une prédisposition familiale. Avoir un parent atteint d'un TDAH ou d'un trouble de l'humeur augmente le risque pour l'enfant. Cela ne signifie pas que c'est une fatalité, mais qu'une certaine vulnérabilité est transmise.
  • Facteurs environnementaux : Un environnement familial très conflictuel, une discipline incohérente (trop laxiste ou trop autoritaire), des carences affectives ou des difficultés socio-économiques peuvent être des facteurs de risque ou d'aggravation.
  • Expériences de vie : Des événements traumatisants (maltraitance, négligence, harcèlement, deuil) peuvent avoir un impact profond sur le développement du cerveau et la capacité à réguler les émotions.

Comprendre cette complexité est libérateur : cela permet de sortir de la recherche d'un unique "coupable" (soi-même, son partenaire, l'école...) pour se concentrer sur la recherche de solutions adaptées.

Partie 2 : Savoir quoi faire (La phase d'action)

L'information, c'est le pouvoir. Maintenant que vous avez une meilleure idée de ce qui se passe, il est temps de passer à l'action concrète.

La première étape : quand et qui consulter ?

C'est la question la plus importante. Si les comportements sont persistants, intenses et qu'ils génèrent de la souffrance pour la personne et/ou son entourage, il est temps de consulter. N'attendez pas que la situation devienne intenable. Demander de l'aide est un acte de courage et de responsabilité. Voici un parcours balisé :

  1. Le médecin généraliste (ou le pédiatre) : C'est votre première porte d'entrée. Il pourra d'abord écarter d'éventuelles causes physiques (problème de thyroïde, etc.), écouter votre situation et vous orienter vers le bon spécialiste. Il est le coordinateur des soins.
  2. Le psychologue ou le neuropsychologue : Le psychologue est formé à l'évaluation et à l'accompagnement des difficultés psychologiques. Le neuropsychologue est spécialisé dans l'évaluation des fonctions cognitives (attention, mémoire, fonctions exécutives) et peut réaliser des bilans pour affiner le diagnostic (notamment en cas de suspicion de TDAH).
  3. Le psychiatre (ou le pédopsychiatre pour les enfants) : C'est un médecin spécialiste de la santé mentale. Il est le seul habilité à poser un diagnostic médical formel et, si nécessaire, à prescrire un traitement médicamenteux. Il assure souvent un suivi global.
  4. Autres professionnels : Selon les besoins identifiés, d'autres professionnels peuvent intervenir : un psychomotricien (pour travailler sur le corps et la gestion des tensions), un ergothérapeute (pour mettre en place des adaptations dans le quotidien), un orthophoniste (si des troubles du langage sont associés), ou un éducateur spécialisé.

Comment se déroule un diagnostic ? Démystifier le processus

L'idée d'un "diagnostic" peut faire peur. En réalité, c'est un processus de compréhension approfondie, mené avec bienveillance. Il ne s'agit pas de coller une étiquette, mais de comprendre le fonctionnement de la personne pour lui proposer l'aide la plus adaptée. Un diagnostic sérieux repose sur plusieurs éléments :

  • Des entretiens cliniques : Des discussions approfondies avec la personne concernée et, pour un enfant, avec ses parents. Le professionnel posera des questions sur l'histoire de la personne, la nature des difficultés, leur fréquence, leur intensité et leur impact.
  • Des questionnaires et échelles d'évaluation : Des outils standardisés remplis par la personne, ses parents et/ou ses enseignants pour évaluer objectivement les différents symptômes.
  • Des observations : Le clinicien peut observer le comportement de la personne en séance ou demander des retours précis sur son comportement à la maison ou à l'école.
  • Un bilan neuropsychologique (si nécessaire) : Une série de tests ludiques et standardisés pour évaluer les capacités d'attention, de planification, de contrôle de l'impulsivité, etc.

Les solutions existent : un arsenal thérapeutique pour aller mieux

La bonne nouvelle est qu'il existe de nombreuses stratégies efficaces. Le plus souvent, la meilleure approche est une combinaison de plusieurs interventions, adaptée à chaque situation unique.

1. Les psychothérapies : apprendre à gérer ses émotions et comportements

  • La Thérapie Comportementale et Cognitive (TCC) : C'est l'une des approches les plus validées. Elle aide la personne à :
    • Identifier les situations qui déclenchent les comportements problématiques.
    • Comprendre les pensées et les émotions qui y sont liées.
    • Apprendre et s'entraîner à utiliser de nouvelles stratégies pour réagir différemment (ex: techniques de relaxation pour gérer la colère, méthodes pour résoudre les problèmes).
  • La thérapie familiale ou systémique : Elle considère que le problème n'appartient pas à une seule personne mais au système familial dans son ensemble. Elle vise à améliorer la communication, à redéfinir les règles et les rôles de chacun, et à aider toute la famille à trouver un nouvel équilibre.
  • Les groupes d'entraînement aux habiletés parentales (guidance parentale) : Des programmes comme celui de Barkley sont extrêmement efficaces. Ils ne visent pas à juger les parents, mais à leur donner des outils concrets et éprouvés pour gérer les comportements difficiles : comment donner un ordre efficace, utiliser le renforcement positif, mettre en place un système de récompenses, gérer une crise sans s'épuiser, etc.

2. L'approche médicamenteuse : un soutien ciblé

Parfois, la psychothérapie seule ne suffit pas, car les difficultés neurobiologiques sont trop importantes. Le recours aux médicaments, prescrit et suivi par un psychiatre, peut alors être une aide précieuse. Il ne s'agit pas d'une "camisole chimique", mais d'une béquille qui aide à réguler l'humeur, l'impulsivité ou l'attention, rendant ainsi la personne plus réceptive au travail thérapeutique. C'est un outil parmi d'autres dans un plan de soin global.

3. Stratégies concrètes pour le quotidien (pour les parents et les proches)

  • Posez des limites claires, constantes et cohérentes : Moins de règles, mais des règles claires et appliquées systématiquement.
  • Utilisez le renforcement positif : Valorisez et récompensez les comportements positifs bien plus que vous ne punissez les négatifs. Un encouragement ("J'ai beaucoup apprécié que tu restes calme") est souvent plus efficace qu'un reproche.
  • Anticipez les crises : Essayez d'identifier les signes avant-coureurs (fatigue, faim, surstimulation) et agissez en amont.
  • Gérez la crise avec calme : Pendant une crise, l'enfant/adulte n'est plus rationnel. Restez calme, assurez la sécurité, utilisez des phrases courtes et simples. Le "débriefing" se fera plus tard, à froid.
  • Améliorez la communication : Privilégiez l'écoute, validez les émotions ("Je comprends que tu sois en colère") même si vous n'acceptez pas le comportement.

Partie 3 : Trouver de l'espoir et du soutien (La phase émotionnelle et communautaire)

Le chemin peut être long, et il est crucial de ne pas le parcourir seul.

Quelle évolution ? Un message d'espoir réaliste

Est-ce que ça se "guérit" ? La question est complexe. On ne "guérit" pas d'un fonctionnement neurologique particulier comme on guérit d'une grippe. Cependant, avec un diagnostic précoce, un accompagnement adapté et des stratégies efficaces, l'évolution est très souvent positive.

L'objectif n'est pas d'effacer le trouble, mais d'apprendre à vivre avec, à en maîtriser les manifestations et à en faire, parfois, une force (créativité, énergie, etc.). Une personne ayant un trouble du comportement peut tout à fait mener une vie adulte heureuse, stable et épanouie. Le pronostic est bien meilleur aujourd'hui grâce à une meilleure compréhension de ces troubles et à des thérapies efficaces.

"Vous n'êtes pas seuls" : Témoignages

Savoir que d'autres traversent les mêmes épreuves est immensément rassurant.

Témoignage de Sophie, maman de Léo, 9 ans (diagnostiqué TOP et TDAH) :
"Pendant des années, j'ai cru que j'étais une mauvaise mère. L'école m'appelait toutes les semaines, les crises à la maison étaient un enfer. On se sentait jugés, isolés. Le jour du diagnostic a été un choc, mais aussi un soulagement immense. Ce n'était pas de notre faute. La guidance parentale nous a donné une boîte à outils incroyable. On a réappris à communiquer avec Léo. Ce n'est pas tous les jours facile, mais on a retrouvé un quotidien apaisé et notre fils sourit à nouveau."

Témoignage de Julien, 34 ans (diagnostiqué Trouble Explosif Intermittent) :
"J'ai perdu des amis, des boulots, et j'ai failli perdre ma compagne à cause de mes colères que je ne contrôlais pas. Je vivais avec une honte et une culpabilité constantes. Consulter un psychiatre et entamer une TCC a changé ma vie. J'ai appris à sentir la 'vague' monter et à utiliser des techniques pour ne pas me laisser submerger. Pour la première fois, j'ai l'impression de tenir les rênes."

Carnet d'adresses : ressources et contacts utiles

N'hésitez pas à chercher du soutien auprès d'organismes spécialisés.

  • Associations de patients et de familles :
    • TDAH France : www.tdah-france.fr - Une mine d'informations, de soutien et de ressources pour le TDAH et les troubles associés.
    • D'autres associations locales existent souvent, une recherche "association trouble comportement + votre région" peut être utile.
  • Lignes d'écoute :
    • SOS Amitié : Pour un soutien ponctuel et anonyme en cas de détresse.
    • Fil Santé Jeunes : Pour les adolescents et jeunes adultes.
  • Sites gouvernementaux :
    • Le site psycom.org est un organisme public d'information sur la santé mentale qui offre des fiches claires et fiables.
    • Les sites des Agences Régionales de Santé (ARS) peuvent lister les structures de soin de votre région (CMP, CMPP).

Conclusion

Le chemin qui commence par l'inquiétude et la confusion peut mener à la compréhension, à l'apaisement et à une vie meilleure. Les troubles du comportement sont une réalité complexe et souvent douloureuse, mais ils ne sont pas une fatalité. En comprenant leur nature, en agissant de manière éclairée pour obtenir un diagnostic et un accompagnement, et en vous appuyant sur les ressources et le soutien disponibles, vous ou votre proche pouvez apprendre à naviguer ces défis. Le premier pas, celui de chercher à comprendre, est déjà fait. Le suivant, celui de demander de l'aide, est à votre portée.

Dr. Dominique HOLCMAN
Médecin généraliste
Spécialisée dans le diagnostic et le traitement des troubles cognitifs, le Dr. Laurent accompagne depuis plus de 15 ans les patients atteints de la maladie d'Alzheimer et leurs familles. Elle est particulièrement investie dans la recherche sur les thérapies innovantes et l'amélioration de la qualité de vie des patients.
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