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Douleurs à l hypochondre droit - Comprendre et agir

Publié le 
July 21, 2025
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  1. La douleur à l'hypochondre droit peut provenir de nombreuses causes, principalement liées au foie, à la vésicule biliaire, mais aussi aux reins, poumons, pancréas ou muscles.
  2. Certains symptômes associés (douleur brutale, fièvre élevée, jaunisse, vomissements persistants) sont des signaux d'alarme nécessitant une prise en charge médicale urgente.
  3. En cas de douleur modérée sans signe grave, consultez votre médecin traitant pour un diagnostic précis et évitez l'automédication risquée, notamment les anti-inflammatoires et les antidouleurs puissants.
  4. Le diagnostic repose sur l'interrogatoire, l'examen clinique et des examens complémentaires comme la prise de sang et l'échographie abdominale.
  5. Le traitement dépend de la cause identifiée : conseils diététiques, médicaments, chirurgie (ex. ablation de la vésicule), ou soins spécifiques pour les infections ou douleurs musculosquelettiques.

Absolument. Voici une fiche/article détaillée de 2000 mots sur les douleurs à l'hypochondre droit, rédigée en suivant scrupuleusement votre brief pour répondre aux attentes d'un patient anxieux en quête d'informations claires et structurées.

Douleurs à l'hypochondre droit : Comprendre les causes, reconnaître l'urgence et savoir comment réagir

Une douleur qui s'installe sous les côtes, du côté droit. Une gêne, une crampe, une pointe lancinante. Qu'elle soit sourde et persistante ou aiguë et soudaine, cette sensation, localisée dans la zone que les médecins appellent l’hypochondre droit, est une source fréquente d'inquiétude. Votre premier réflexe est de chercher à comprendre : "Qu'est-ce que j'ai ? Est-ce que c'est grave ?".

Cet article a été conçu pour répondre à ces questions de manière claire, structurée et rassurante. Il a pour but de vous informer sur les causes possibles de ces douleurs, de vous aider à identifier les signaux d'alarme qui nécessitent une action immédiate, et de vous guider sur la marche à suivre. Gardez à l'esprit que ces informations ne remplacent en aucun cas l'avis d'un professionnel de santé, qui est le seul à pouvoir poser un diagnostic précis et vous proposer un traitement adapté.

1. La réponse immédiate : "Qu'est-ce que ça pourrait être ?" (Les Causes Possibles)

L'hypochondre droit est une région anatomique complexe. Elle abrite la plus grande partie du foie, la vésicule biliaire, une partie du pancréas, l'angle droit du côlon, le rein droit et la base du poumon droit. Il est donc logique que de nombreuses conditions puissent provoquer une douleur dans cette zone. Explorons-les, des plus fréquentes aux plus rares.

A. Les causes les plus fréquentes : le foie et la vésicule biliaire, les principaux suspects

Dans la grande majorité des cas, une douleur à l'hypochondre droit est liée au duo foie-vésicule biliaire.

  • Les calculs biliaires (lithiase biliaire) : la cause numéro un
    C'est souvent la première piste explorée par les médecins. La vésicule biliaire est un petit organe en forme de poire situé sous le foie. Son rôle est de stocker la bile, un liquide produit par le foie qui aide à la digestion des graisses. Parfois, des éléments de la bile (cholestérol, pigments biliaires) peuvent durcir et former des "cailloux" de tailles variables : ce sont les calculs biliaires.
    Tant qu'ils restent tranquillement dans la vésicule, ils sont souvent asymptomatiques. La douleur survient lorsqu'un calcul se déplace et vient bloquer le canal cystique (le "tuyau" de sortie de la vésicule). Cela provoque une douleur très vive et brutale, appelée colique hépatique. Elle apparaît souvent après un repas riche en graisses, peut durer de 30 minutes à plusieurs heures, et irradier vers l'épaule droite ou le dos. Elle est parfois accompagnée de nausées et de vomissements.
  • L'inflammation de la vésicule biliaire (cholécystite)
    La cholécystite est généralement une complication d'un calcul biliaire qui reste bloqué. L'obstruction prolongée entraîne une accumulation de bile, une surpression et une inflammation, voire une infection de la paroi de la vésicule.
    Contrairement à la colique hépatique qui est intermittente, la douleur de la cholécystite est constante, intense et s'aggrave avec la toux ou les mouvements. Elle est presque toujours accompagnée de fièvre et d'une sensibilité marquée lorsque l'on palpe la zone. C'est une urgence médicale.
  • Les problèmes hépatiques (liés au foie)
    Le foie lui-même peut être la source de la douleur. Bien que le foie n'ait pas beaucoup de nerfs sensitifs, une augmentation rapide de son volume peut étirer sa capsule (l'enveloppe qui l'entoure), ce qui est très douloureux.
    • L'hépatite : Il s'agit d'une inflammation du foie, le plus souvent d'origine virale (hépatites A, B, C) ou liée à une consommation excessive d'alcool. Elle peut provoquer une douleur sourde et continue dans l'hypochondre droit, une grande fatigue, des nausées et parfois une jaunisse (ictère).
    • La stéatose hépatique ("maladie du foie gras") : C'est une accumulation de graisse dans les cellules du foie, souvent liée au surpoids, au diabète ou à une mauvaise hygiène de vie. Longtemps silencieuse, elle peut, à un stade avancé (stéato-hépatite ou NASH), provoquer une inflammation et une douleur sourde.
    • Autres causes plus rares : Un abcès au foie (une poche de pus), ou, beaucoup plus rarement, une tumeur hépatique, peuvent également être en cause.

B. Les autres causes digestives

Si le foie et la vésicule sont les premiers suspects, d'autres organes du système digestif peuvent aussi être responsables.

  • La pancréatite : Le pancréas est une glande située derrière l'estomac. Son inflammation, la pancréatite, provoque une douleur très intense, souvent décrite comme un "coup de poignard" dans la partie supérieure de l'abdomen, qui irradie fréquemment dans le dos "en barre". Bien que la douleur soit souvent centrale, elle peut être ressentie principalement à droite, prêtant à confusion.
  • Les troubles de l'estomac ou du duodénum : Un ulcère ou une inflammation de la paroi de l'estomac (gastrite) ou du duodénum (la première partie de l'intestin grêle) peut provoquer une douleur brûlante dans la partie haute de l'abdomen, parfois ressentie à droite. La douleur est souvent liée aux repas (soit calmée, soit aggravée).
  • Les troubles intestinaux : L'intestin peut être une source de douleur souvent sous-estimée.
    • Le syndrome de l'intestin irritable (SII) : Ce trouble fonctionnel courant peut causer des spasmes et des douleurs abdominales variables, y compris dans l'hypochondre droit. La douleur est généralement associée à des ballonnements et à une modification du transit (diarrhée, constipation ou alternance des deux).
    • La constipation et les gaz : Une accumulation de selles ou de gaz dans l'angle droit du côlon (appelé angle hépatique, car il se situe près du foie) peut créer une pression et une douleur parfois surprenante par son intensité.

C. Les causes non-digestives (essentielles à ne pas oublier)

Il est crucial de ne pas s'enfermer dans la seule piste digestive. La douleur peut provenir d'organes voisins ou de structures complètement différentes.

  • Les causes rénales : Le rein droit est situé juste derrière le foie.
    • Les calculs rénaux (lithiase urinaire) : Similaires aux calculs biliaires, ils se forment dans le rein. Lorsqu'un calcul se déplace dans l'uretère (le canal reliant le rein à la vessie), il provoque une douleur extrêmement violente, la colique néphrétique. La douleur part souvent du bas du dos (fosse lombaire) et irradie vers l'avant, l'aine et les organes génitaux, mais peut être ressentie haut dans l'abdomen.
    • L'infection du rein droit (pyélonéphrite) : C'est une infection bactérienne sérieuse du rein qui cause une douleur dans le flanc et le dos, une forte fièvre, des frissons et des brûlures en urinant.
  • Les causes pulmonaires : La base du poumon droit repose sur le diaphragme, juste au-dessus du foie.
    • La pneumonie de la base droite : Une infection de la partie inférieure du poumon droit peut irriter le diaphragme et provoquer une douleur projetée dans l'hypochondre droit, souvent augmentée par la toux et la respiration profonde.
    • La pleurésie : C'est une inflammation de la plèvre, l'enveloppe des poumons. Elle cause une douleur aiguë, comme une pointe de couteau, accentuée par l'inspiration.
  • Les causes musculosquelettiques : Parfois, la douleur ne vient pas d'un organe mais des muscles ou des os.
    • La douleur intercostale : Une inflammation ou une irritation d'un nerf intercostal peut causer une douleur vive le long d'une côte.
    • Un muscle froissé ou une contracture : Un faux mouvement, un effort de toux intense peut léser un muscle abdominal ou intercostal. La douleur est alors typiquement mécanique : elle est déclenchée ou aggravée par un mouvement précis, la pression ou la contraction du muscle.
    • Une fracture de côte : Suite à un choc, une côte fissurée ou cassée dans cette zone provoquera une douleur très localisée et intense.
  • Le zona : Cette maladie est due à la réactivation du virus de la varicelle. Elle provoque une douleur brûlante et intense le long du trajet d'un nerf, souvent d'un seul côté du corps. La douleur peut précéder de plusieurs jours l'éruption cutanée caractéristique (des petites vésicules en bouquet), rendant le diagnostic initial difficile.

2. La question de l'urgence : "Est-ce que c'est grave ? Quand dois-je m'inquiéter ?"

C'est l'information la plus importante. Certaines douleurs sont le signe d'une pathologie qui nécessite une prise en charge médicale immédiate. Apprenez à reconnaître ces signaux d'alarme.

⚠️ SIGNAUX D'ALARME : CONSULTEZ EN URGENCE

La présence d'un ou de plusieurs des symptômes suivants, en plus de votre douleur à l'hypochondre droit, doit vous conduire à consulter un médecin sans délai ou à contacter les services d'urgence (le 15 en France, le 112 en Europe).

  • Une douleur d'apparition brutale, insupportable, "en coup de poignard".
  • Une forte fièvre (supérieure à 38,5°C) accompagnée de frissons.
  • Une jaunisse (ictère) : le blanc des yeux et la peau prennent une coloration jaune.
  • Des vomissements qui ne s'arrêtent pas et vous empêchent de vous hydrater.
  • Un ventre qui gonfle, qui devient dur et très douloureux au toucher.
  • Des vertiges, un malaise, une sensation de faiblesse extrême ou des difficultés à respirer.
  • Un changement de couleur des urines (qui deviennent très foncées, "couleur thé") ou des selles (qui deviennent très pâles, couleur mastic).

Ces signes peuvent indiquer une complication grave comme une cholécystite aiguë, une angiocholite (infection des voies biliaires), une pancréatite sévère ou une péritonite. N'attendez pas.

3. La question pratique : "Que dois-je faire maintenant ?"

Face à la douleur, il est normal de se sentir désemparé. Voici une approche pragmatique pour gérer la situation.

Qui consulter ?

  • Les urgences ou le SAMU (15) : Si vous présentez l'un des signaux d'alarme listés ci-dessus, n'hésitez pas. C'est la seule bonne décision.
  • Votre médecin traitant : Si la douleur est modérée, supportable, sans fièvre ni autre signe de gravité, mais qu'elle persiste ou revient régulièrement, prenez rendez-vous avec votre médecin traitant. Il est votre meilleur interlocuteur pour commencer les investigations. Il pourra, si nécessaire, vous orienter vers un spécialiste (le plus souvent un gastro-entérologue).

Que faire en attendant le rendez-vous ?

  • Mettez votre système digestif au repos : Évitez les repas copieux, gras, frits ou épicés. Privilégiez des aliments simples et faciles à digérer (bouillon, riz, compotes). Évitez l'alcool et le café.
  • Hydratez-vous : Buvez de l'eau régulièrement, par petites gorgées.
  • Reposez-vous : Le repos peut aider à calmer une douleur d'origine musculaire ou inflammatoire.
  • Notez vos symptômes : Préparez votre consultation en notant précisément les caractéristiques de votre douleur (quand a-t-elle commencé ? Est-elle constante ou intermittente ? Qu'est-ce qui la déclenche ou la soulage ? Quels autres symptômes avez-vous ?).

Ce qu'il ne faut SURTOUT PAS faire

  • S'auto-médicamenter à l'aveugle : C'est un réflexe courant mais potentiellement dangereux.
    • Évitez les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l'ibuprofène ou le kétoprofène. S'il s'agit d'un ulcère, ils peuvent l'aggraver et provoquer une hémorragie. S'il y a une infection, ils peuvent masquer la fièvre et retarder le diagnostic.
    • Méfiez-vous des antidouleurs puissants. En calmant trop efficacement la douleur, ils peuvent masquer l'évolution d'une pathologie grave et donner une fausse impression de sécurité.

4. La question de l'avenir : "Comment le médecin va-t-il savoir ce que j'ai ?" (Le Diagnostic)

Savoir comment se déroule une consultation peut diminuer votre anxiété. Le médecin va procéder par étapes pour trouver la cause de votre douleur.

  • L'interrogatoire (l'anamnèse) : C'est la première étape, et elle est fondamentale. Le médecin vous posera des questions très précises :
    • Description de la douleur : Brûlure, crampe, torsion, pointe ?
    • Intensité : Sur une échelle de 1 à 10 ?
    • Localisation et irradiation : Où est-elle la plus forte ? Est-ce qu'elle se déplace (vers le dos, l'épaule) ?
    • Chronologie : Quand a-t-elle commencé ? Est-elle continue ou par crises ?
    • Facteurs déclenchants/aggravants : Après les repas ? La nuit ? À la respiration ? Au mouvement ?
    • Symptômes associés : Fièvre, nausées, vomissements, jaunisse, troubles du transit, etc. ?
    • Antécédents personnels et familiaux.
  • L'examen clinique : Le médecin vous demandera de vous allonger et palpera doucement votre abdomen pour localiser précisément la zone douloureuse, chercher une défense (contraction musculaire réflexe) ou une masse. Il pourra effectuer des manœuvres spécifiques, comme le "signe de Murphy" (une douleur vive à l'inspiration profonde lors de la palpation de l'aire vésiculaire), très évocateur d'une cholécystite. Il écoutera aussi vos poumons et vérifiera votre dos.
  • Les examens complémentaires possibles :
    • La prise de sang : C'est un examen quasi systématique. Elle permet de rechercher des signes d'inflammation ou d'infection (globules blancs, CRP), de vérifier le fonctionnement du foie (transaminases, bilirubine) et du pancréas (lipase).
    • L'échographie abdominale : C'est l'examen de référence pour explorer cette région. Rapide, indolore et non irradiant, il permet de visualiser parfaitement le foie, la vésicule biliaire (et d'éventuels calculs), les voies biliaires, les reins et le pancréas.
    • Le scanner (TDM) ou l'IRM abdominale : Ces examens d'imagerie plus poussés sont demandés si l'échographie n'est pas concluante ou pour obtenir des détails plus précis, par exemple en cas de suspicion de complication ou de pathologie pancréatique.

5. La question de la solution : "Quels sont les traitements ?"

Le traitement dépendra entièrement de la cause identifiée.

  • Pour des calculs biliaires : Si les crises sont rares, un traitement contre la douleur et des conseils diététiques peuvent suffire. Si les crises sont fréquentes ou en cas de complication (cholécystite), le traitement de référence est chirurgical : l'ablation de la vésicule biliaire (cholécystectomie). C'est une opération très courante, le plus souvent réalisée par cœlioscopie (petites incisions), qui donne d'excellents résultats. On peut vivre tout à fait normalement sans vésicule biliaire.
  • Pour des problèmes de foie : Le traitement varie énormément. Pour une stéatose ("foie gras"), il repose sur des changements de mode de vie : perte de poids, alimentation équilibrée, activité physique et arrêt de l'alcool. Pour une hépatite, des médicaments antiviraux ou d'autres traitements spécifiques seront prescrits.
  • Pour un ulcère ou une gastrite : Le traitement principal consiste à prendre des médicaments qui réduisent l'acidité de l'estomac (inhibiteurs de la pompe à protons ou IPP) pendant plusieurs semaines.
  • Pour une cause rénale : Boire beaucoup d'eau pour aider à évacuer un petit calcul, des antidouleurs pour la crise, et parfois des techniques pour fragmenter les calculs plus gros. En cas d'infection (pyélonéphrite), un traitement antibiotique est indispensable.
  • Pour une douleur musculosquelettique : Du repos, des antalgiques simples, de la chaleur locale et, si nécessaire, de la kinésithérapie.

Conclusion : Le conseil fondamental

Une douleur dans l'hypochondre droit peut être bénigne ou le signe d'un problème sérieux. Votre anxiété est légitime, mais la panique est rarement bonne conseillère. La clé est une démarche méthodique : identifier les signes d'urgence, savoir quand consulter et ne pas hésiter à le faire.

Cet article vous est proposé à titre informatif pour vous aider à mieux comprendre vos symptômes. Il ne constitue en aucun cas un diagnostic. Seul un professionnel de santé, après un examen complet, pourra déterminer la cause exacte de votre douleur et vous proposer la prise en charge la plus adaptée à votre situation. Ne laissez pas une douleur persistante ou inquiétante sans réponse : votre santé est précieuse.

Dr. Dominique HOLCMAN
Médecin généraliste
Spécialisée dans le diagnostic et le traitement des troubles cognitifs, le Dr. Laurent accompagne depuis plus de 15 ans les patients atteints de la maladie d'Alzheimer et leurs familles. Elle est particulièrement investie dans la recherche sur les thérapies innovantes et l'amélioration de la qualité de vie des patients.
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