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Klebsiella pneumoniae : comprendre l'infection et protéger sa santé

Publié le 
July 20, 2025
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  1. Klebsiella pneumoniae est une bactérie courante qui vit naturellement dans l’intestin et ne cause pas de problème tant qu’elle reste à sa place.
  2. L’infection survient lorsque la bactérie migre vers des zones normalement stériles (poumons, voies urinaires, sang, plaies), surtout chez les personnes fragilisées.
  3. La transmission se fait principalement par contact direct ou indirect, et le risque de contagion à des proches en bonne santé est très faible ; l’hygiène des mains est la meilleure protection.
  4. Le traitement repose sur des antibiotiques adaptés, déterminés grâce à un antibiogramme qui identifie les résistances éventuelles, même en cas de souches multi-résistantes.
  5. La prévention repose sur une hygiène rigoureuse, notamment des mains, et des mesures spécifiques en milieu hospitalier pour éviter la propagation et les récidives.

Klebsiella pneumoniae : Comprendre l'infection pour mieux la combattre

Recevoir un diagnostic d'infection à Klebsiella pneumoniae, pour soi-même ou pour un proche, est une source naturelle d'inquiétude. Vous entendez un nom de bactérie qui vous est peut-être inconnu et de nombreuses questions se bousculent dans votre esprit : "Qu'est-ce que c'est exactement ?", "Est-ce grave ?", "Comment l'ai-je attrapée ?", "Suis-je contagieux ?".

Cet article a pour but de répondre à ces questions de manière simple, claire et honnête. Notre objectif est de vous fournir les informations dont vous avez besoin pour mieux comprendre la situation, dialoguer avec votre équipe soignante et devenir un partenaire actif dans votre parcours de guérison.

1. Informations de base : "Qu'est-ce que c'est ?"

Avant toute chose, il est essentiel de démystifier cette bactérie. L'anxiété naît souvent de l'inconnu, alors commençons par le commencement.

1.1. Une bactérie commune, pas un ennemi par nature

Qu'est-ce que Klebsiella pneumoniae ? Est-ce un virus, une bactérie ?

Klebsiella pneumoniae est une bactérie, et non un virus. Il est crucial de comprendre qu'elle est extrêmement commune dans notre environnement. Plus encore, pour une grande partie de la population (environ une personne sur trois), cette bactérie vit naturellement et paisiblement dans notre corps, principalement dans les intestins et le tube digestif.

Imaginez votre intestin comme un écosystème complexe et peuplé, appelé le microbiote intestinal. Klebsiella pneumoniae y est souvent un résident parmi des milliards d'autres micro-organismes. Tant qu'elle reste à sa place, dans cet environnement équilibré, elle est totalement inoffensive et ne cause aucun symptôme. La plupart des porteurs sains ne sauront jamais qu'ils l'hébergent, et cela ne leur posera jamais le moindre problème.

1.2. Quand le voyage tourne mal : l'origine de l'infection

Pourquoi est-ce que ça devient une infection ?

Le problème ne vient pas de la bactérie en elle-même, mais de son emplacement. Klebsiella pneumoniae devient pathogène, c'est-à-dire capable de provoquer une maladie, lorsqu'elle quitte son habitat naturel (l'intestin) pour coloniser des zones du corps qui sont normalement stériles.

On peut utiliser une analogie simple : imaginez la terre de votre jardin. Elle est pleine de bactéries utiles pour vos plantes. Mais si cette terre se retrouve dans une plaie ouverte, elle peut provoquer une infection. C'est le même principe pour Klebsiella pneumoniae.

Une infection se déclare lorsque la bactérie migre vers :

  • Les poumons, provoquant une pneumonie.
  • Les voies urinaires (vessie, reins), provoquant une infection urinaire.
  • La circulation sanguine, provoquant une infection du sang (septicémie ou bactériémie).
  • Une plaie chirurgicale ou une blessure, provoquant une infection cutanée ou des tissus mous.

Cette migration se produit le plus souvent chez des personnes dont les défenses naturelles sont affaiblies ou dont les barrières physiques ont été compromises (par un cathéter, un tube de ventilation, une opération chirurgicale, etc.).

2. Risques et transmission : "Comment l'ai-je attrapé et suis-je contagieux ?"

Cette section aborde deux des plus grandes sources d'anxiété : l'origine de l'infection et le risque pour l'entourage.

2.1. Le mode de transmission : une affaire de contact

Comment Klebsiella pneumoniae se transmet-elle ?

L'idée d'une bactérie "attrapée" peut être trompeuse. Parfois, l'infection provient de la propre flore intestinale du patient qui a migré ailleurs. Cependant, dans un contexte hospitalier, la transmission entre personnes est possible, mais elle suit des règles précises.

Klebsiella pneumoniae se transmet principalement par contact direct ou indirect.

  • Contact direct : Par les mains. Si une personne touche une surface contaminée puis se touche le visage, ou si un soignant ne pratique pas une hygiène des mains parfaite entre deux patients.
  • Contact indirect : Par des surfaces ou du matériel contaminés. La bactérie peut survivre sur des objets inertes comme les poignées de porte, les barrières de lit, le matériel médical (stéthoscopes, tensiomètres) ou les cathéters.

Il est très important de noter que ce n'est généralement pas une bactérie qui se propage par l'air, comme le virus de la grippe ou du rhume. Vous ne risquez pas de l'attraper simplement en respirant dans la même pièce qu'une personne infectée.

2.2. Qui sont les personnes les plus à risque ?

Tout le monde n'est pas exposé au même risque de développer une infection à Klebsiella pneumoniae. Les personnes en bonne santé, avec un système immunitaire robuste, sont très rarement touchées. L'infection est ce qu'on appelle une "infection opportuniste" : elle saisit l'opportunité d'une faiblesse pour s'installer.

Les personnes les plus vulnérables sont :

  • Les patients hospitalisés : C'est le facteur de risque principal. L'environnement hospitalier concentre des patients fragiles et la bactérie peut s'y propager plus facilement. Les services de soins intensifs sont particulièrement concernés.
  • Les personnes avec un système immunitaire affaibli (immunodéprimées) : Patients sous chimiothérapie, receveurs de greffes d'organes, personnes vivant avec le VIH/SIDA non traité, ou prenant des médicaments immunosuppresseurs.
  • Les porteurs de dispositifs médicaux invasifs : Les cathéters urinaires, les cathéters veineux centraux ou les tubes de ventilation mécanique créent des "portes d'entrée" directes pour la bactérie vers des zones stériles du corps.
  • Les personnes ayant subi une chirurgie récente : Une plaie chirurgicale est une brèche dans la barrière protectrice de la peau.
  • Les personnes souffrant de maladies chroniques : Le diabète, l'alcoolisme chronique, les maladies pulmonaires (comme la BPCO) ou les maladies hépatiques peuvent affaiblir les défenses de l'organisme.
  • Les nouveau-nés et les personnes très âgées, dont le système immunitaire est respectivement immature ou moins performant.

2.3. Une question cruciale : puis-je contaminer mes proches ?

C'est une préoccupation légitime pour tout patient et sa famille. La réponse est claire et doit vous rassurer : le risque de transmettre Klebsiella pneumoniae à des proches en bonne santé est extrêmement faible.

Votre famille et vos amis qui vous rendent visite n'ont que très peu de risques de développer une infection, car leur système immunitaire est parfaitement capable de gérer un contact avec cette bactérie.

Cependant, la prudence est de mise, et la meilleure protection repose sur un geste simple et universel : l'hygiène des mains.

Comment protéger votre entourage ?

  • Lavage des mains rigoureux : C'est la mesure la plus efficace. Toute personne (vous, votre famille, vos visiteurs) doit se laver les mains avec du savon et de l'eau ou utiliser une solution hydroalcoolique :    
    • En entrant et en sortant de la chambre d'hôpital.
    • Après être allé aux toilettes.
    • Avant de manger ou de manipuler de la nourriture.
    • Après avoir touché l'environnement du patient (lit, table de chevet).
  • Respectez les consignes de l'hôpital : Si le personnel soignant met en place des mesures d'isolement (voir section 5), il est crucial de les suivre.

3. Symptômes et gravité : "Est-ce que c'est grave ?"

La perception de la gravité dépend des symptômes ressentis. Il est donc important de savoir à quoi s'attendre.

3.1. Les signes qui doivent alerter : les symptômes par type d'infection

Les symptômes de l'infection à Klebsiella pneumoniae varient considérablement en fonction de la partie du corps touchée.

  • Pneumonie (infection des poumons) :
    • Fièvre élevée et apparition soudaine de frissons.
    • Toux, produisant souvent des expectorations (crachats) épaisses, parfois décrites comme "en gelée de groseille" en raison de la présence de sang et de mucus.
    • Essoufflement (dyspnée).
    • Douleurs dans la poitrine, qui peuvent s'aggraver en toussant ou en respirant profondément.
  • Infection urinaire (cystite ou pyélonéphrite) :
    • Sensation de brûlure ou de douleur en urinant.
    • Besoin pressant et fréquent d'uriner, même pour de petites quantités.
    • Urine trouble, malodorante ou contenant du sang.
    • Douleur dans le bas du ventre ou dans le dos (au niveau des reins).
    • Fièvre et frissons (surtout si l'infection atteint les reins).
  • Infection du sang (septicémie ou bactériémie) :
    • Ceci est une urgence médicale absolue. La septicémie survient lorsque la bactérie se multiplie dans le sang et déclenche une réaction inflammatoire généralisée.
    • Fièvre très élevée ou, à l'inverse, une température corporelle anormalement basse (hypothermie).
    • Frissons intenses.
    • Rythme cardiaque et respiration rapides.
    • Confusion, désorientation, somnolence extrême.
    • Chute de la tension artérielle, pouvant mener à un état de choc.
  • Infection de plaie ou de site chirurgical :
    • Rougeur, chaleur et gonflement autour de la plaie.
    • Douleur qui s'intensifie.
    • Écoulement de pus (liquide jaunâtre ou verdâtre) de la plaie.
    • Fièvre.

3.2. Quelle est la gravité réelle de l'infection ?

Est-ce une infection mortelle ? Quelles sont mes chances de guérison ?

Il est normal de se poser cette question. L'infection à Klebsiella pneumoniae peut être grave, en particulier la septicémie et la pneumonie chez des patients déjà très fragiles. Il serait malhonnête de le nier.

Cependant, il est essentiel de nuancer : la gravité dépend de trois facteurs principaux :

  1. L'état de santé général du patient : Une personne jeune et robuste a un pronostic bien meilleur qu'une personne âgée avec de multiples maladies.
  2. Le site de l'infection : Une infection urinaire simple est bien moins grave qu'une septicémie.
  3. La rapidité du diagnostic et du traitement : Plus le traitement antibiotique approprié est commencé tôt, meilleures sont les chances de guérison.

Avec une prise en charge médicale rapide et un traitement antibiotique efficace, de très nombreux patients, y compris ceux atteints de formes sévères, guérissent complètement de l'infection. Le pronostic s'est considérablement amélioré grâce aux progrès de la médecine.

4. Traitement : "Comment va-t-on me soigner ?"

C'est la partie la plus concrète et la plus importante pour votre avenir immédiat. Comprendre le plan de traitement vous aidera à vous sentir plus en contrôle.

4.1. La pierre angulaire du traitement : les antibiotiques

Le traitement standard pour toute infection bactérienne, y compris celle à Klebsiella pneumoniae, repose sur l'administration d'antibiotiques. Ces médicaments sont conçus pour tuer les bactéries ou empêcher leur multiplication, permettant ainsi à votre système immunitaire de reprendre le dessus.

Le choix de l'antibiotique, la dose et la voie d'administration (par voie orale sous forme de comprimés ou par voie intraveineuse à l'hôpital) dépendent de la sévérité et du site de l'infection.

4.2. Le défi de la résistance : que signifie "bactérie multi-résistante" (BMR) ?

Vous avez peut-être entendu dire que Klebsiella pneumoniae pouvait être "résistante aux antibiotiques". C'est un point crucial qui nécessite une explication claire pour éviter toute panique.

Qu'est-ce que la résistance ?
Imaginez une serrure (la bactérie) et un jeu de clés (les antibiotiques). Au fil du temps, à force d'être exposée aux antibiotiques, la bactérie peut modifier sa serrure. Les anciennes clés ne fonctionnent alors plus. On dit qu'elle est devenue "résistante".

Une souche de Klebsiella pneumoniae est dite multi-résistante (BMR) ou hautement résistante (BHR) lorsqu'elle a modifié sa serrure pour résister à plusieurs familles d'antibiotiques courants.

Qu'est-ce que cela signifie pour vous ?
Cela ne veut absolument pas dire qu'il n'y a plus de solution ou qu'on ne peut pas vous soigner.

Cela signifie que le traitement est plus complexe. Les médecins ne peuvent pas utiliser les antibiotiques de première intention. Ils doivent trouver la "clé spéciale" qui fonctionne encore sur cette serrure particulière. Cela peut impliquer :

  • L'utilisation d'antibiotiques plus anciens, plus puissants ou "de dernier recours".
  • La combinaison de plusieurs antibiotiques différents pour attaquer la bactérie sur plusieurs fronts.
  • Un traitement par voie intraveineuse à l'hôpital, souvent plus long.

Le défi pour l'équipe médicale est d'identifier rapidement la bonne clé.

4.3. L'antibiogramme : la "carte d'identité" de la bactérie pour un traitement sur mesure

Comment les médecins choisissent-ils le bon antibiotique ?

Ils ne choisissent pas au hasard. Dès qu'une infection à Klebsiella pneumoniae est suspectée, les médecins réalisent un prélèvement :

  • Un échantillon d'urine (ECBU).
  • Un prélèvement sanguin (hémoculture).
  • Un échantillon de crachats.
  • Un prélèvement sur une plaie.

Cet échantillon est envoyé au laboratoire de microbiologie. Là, les techniciens vont :

  1. Cultiver la bactérie pour l'isoler et l'identifier.
  2. Réaliser un antibiogramme. Cet examen consiste à mettre la bactérie en présence de différents disques imbibés d'antibiotiques. En observant quels antibiotiques parviennent à tuer la bactérie, les médecins obtiennent une "carte" précise de ses sensibilités et de ses résistances.

L'antibiogramme est l'outil essentiel qui permet de passer d'un traitement initial large (dit "empirique") à un traitement ciblé et personnalisé, garantissant l'utilisation de l'antibiotique le plus efficace pour votre infection spécifique.

4.4. Durée, suivi et importance de l'observance

La durée du traitement varie de quelques jours pour une infection urinaire simple à plusieurs semaines pour une infection plus grave.

Il est absolument crucial de suivre le traitement jusqu'au bout, tel que prescrit par votre médecin, même si vous vous sentez mieux après quelques jours. Arrêter les antibiotiques trop tôt peut entraîner une rechute de l'infection et, pire encore, favoriser le développement de nouvelles résistances.

5. Prévention : "Comment éviter que ça revienne ?"

Une fois l'infection traitée, il est légitime de se demander comment éviter une récidive ou protéger les autres.

5.1. Le geste qui sauve : l'hygiène des mains, votre meilleur allié

Nous ne le répéterons jamais assez : l'hygiène des mains est la mesure de prévention la plus simple et la plus importante, que ce soit à l'hôpital ou à la maison. Un lavage méticuleux des mains avec de l'eau et du savon, ou l'utilisation d'une solution hydroalcoolique, élimine la bactérie et brise la chaîne de transmission.

5.2. Les mesures de protection en milieu hospitalier

Si vous ou votre proche êtes hospitalisé pour une infection à Klebsiella pneumoniae, surtout s'il s'agit d'une souche multi-résistante, l'hôpital mettra en place des mesures de "précautions contact". Ne soyez pas alarmé par ces mesures ; elles sont là pour protéger les autres patients, qui sont souvent très vulnérables.

Ces mesures peuvent inclure :

  • Chambre individuelle : Pour limiter les contacts.
  • Port de gants et d'une sur-blouse : Le personnel soignant et les visiteurs devront en porter pour entrer dans la chambre et les retirer avant de sortir.
  • Hygiène des mains systématique : À l'entrée et à la sortie de la chambre.
  • Matériel médical dédié : Le stéthoscope et le tensiomètre resteront dans la chambre pour ne pas être partagés.

Ces protocoles sont une pratique standard et un signe que l'hôpital prend la sécurité de tous les patients très au sérieux.

Conclusion : Vous êtes l'acteur principal de votre guérison

Une infection à Klebsiella pneumoniae est une épreuve sérieuse, mais c'est une bataille qui se gagne. Vous disposez maintenant des informations clés pour comprendre ce qui se passe.

Retenez ces points essentiels :

  • C'est une bactérie commune, qui ne devient un problème que dans des circonstances particulières.
  • Le risque pour vos proches en bonne santé est infime. L'hygiène des mains est votre meilleure protection.
  • La gravité dépend de votre état de santé et de la rapidité du traitement. La guérison est l'issue la plus fréquente.
  • Même les souches "résistantes" peuvent être traitées. Les médecins disposent d'outils (l'antibiogramme) pour trouver le traitement efficace.

La communication est votre meilleur atout. N'hésitez jamais à poser des questions à votre médecin, à l'infirmière ou au pharmacien. Ils sont là pour vous aider.

Questions à poser à votre équipe soignante

Pour vous aider à démarrer la conversation, voici une liste de questions que vous pouvez poser :

  1. Sur l'infection : "De quel type d'infection à Klebsiella pneumoniae suis-je atteint (pulmonaire, urinaire...) ?"
  2. Sur la résistance : "Est-ce que la souche qui m'infecte est résistante à certains antibiotiques ? Si oui, lesquels ?"
  3. Sur le traitement : "Quel est le plan de traitement antibiotique ? Combien de temps va-t-il durer ?"
  4. Sur le suivi : "Comment saurez-vous que le traitement fonctionne ? Des examens de suivi sont-ils prévus ?"
  5. Sur les précautions : "Quelles sont les précautions spécifiques que ma famille et moi devons prendre à l'hôpital et à mon retour à la maison ?"
  6. Sur la prévention : "Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour réduire le risque de récidive à l'avenir ?"
Dr. Dominique HOLCMAN
Médecin généraliste
Médecin généraliste depuis plus de 30 ans, le Dr. Holcman est partenaire et rédacteur chez Biloba. Engagé dans des actions humanitaires, il met son expertise au service de tous, avec une attention particulière portée à l'écoute, à la prévention et à l'accès aux soins.
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