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Votre chemin vers une consommation d'alcool maîtrisée

Publié le 
July 20, 2025
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  1. La consommation à moindre risque est définie par un maximum de 10 verres standard par semaine, 2 par jour, avec des jours sans alcool.
  2. Le "binge drinking" (6 verres ou plus pour un homme, 4 pour une femme en une seule occasion) présente des risques graves immédiats et à long terme.
  3. L'alcool impacte largement la santé physique (foie, cerveau, cœur, système digestif) et mentale (anxiété, dépression, troubles du sommeil), ainsi que la vie sociale, professionnelle et financière.
  4. Il est important de briser le silence, d’évaluer sa consommation honnêtement, de fixer des objectifs adaptés (réduction ou arrêt) et d’utiliser des stratégies pratiques pour réduire sa consommation.
  5. Des ressources spécialisées, gratuites et confidentielles existent (Alcool Info Service, CSAPA, groupes de parole, thérapies) pour accompagner ce chemin, avec un soutien essentiel pour les proches.

Comprendre et Agir face à la Consommation d'Alcool : Un Guide Bienveillant

Vous lisez ces lignes, et c'est peut-être la première fois que vous vous autorisez à explorer ce sujet. Peut-être qu'une petite voix intérieure vous pose des questions, que l'inquiétude d'un proche vous a mené(e) ici, ou que vous ressentez simplement le besoin de faire le point. Quelle que soit votre raison, sachez que vous êtes au bon endroit.

Cette page a été conçue pour vous, avec une seule intention : vous apporter des informations claires, des réponses honnêtes et des pistes concrètes, sans jamais vous juger. Se questionner sur son rapport à l'alcool est un acte de courage et la première étape essentielle vers un mieux-être. Ensemble, explorons ce sujet complexe, démystifions les idées reçues et découvrons les chemins qui s'offrent à vous. Vous n'êtes pas seul(e).

1. Le besoin de se situer : "Suis-je concerné(e) ?"

C'est la question fondamentale, celle qui peut susciter de l'angoisse. Pour y répondre, il est utile de s'appuyer sur des repères objectifs et des outils simples, non pour poser une étiquette, mais pour éclairer votre situation personnelle.

Qu'est-ce qu'un "verre standard" ?

Avant de compter, il faut savoir quoi compter. Les "verres" servis à la maison ou dans un bar ne sont pas tous équivalents. En France, un "verre standard" contient environ 10 grammes d'alcool pur. Cela correspond à :

  • Un demi de bière (25 cl) à 5°
  • Un verre de vin (10 cl) à 12°
  • Une coupe de champagne (10 cl) à 12°
  • Un verre d'alcool fort (whisky, vodka, gin) (2,5 cl) à 40°

Faire attention à la taille des verres que vous vous servez est une première étape importante.

Les repères de consommation à moindre risque

Les autorités de santé, comme Santé publique France, ont établi des seuils pour aider chacun à évaluer les risques liés à sa consommation. Il ne s'agit pas de "normes" à atteindre, mais de repères pour limiter les dangers pour votre santé.

La recommandation est la suivante :

  • Maximum 10 verres standard par semaine.
  • Maximum 2 verres standard par jour.
  • Avoir des jours sans consommation dans la semaine.

Dépasser régulièrement ces seuils augmente significativement les risques pour votre santé à long terme.

Le "Binge Drinking" ou Alcoolisation Ponctuelle Importante (API)

Il ne s'agit pas que de la régularité. Une consommation ponctuelle mais massive est également très risquée. On parle de "binge drinking" lorsqu'une personne consomme une grande quantité d'alcool en un temps très court (généralement moins de 2 heures), dans le but d'atteindre l'ivresse.

Le seuil est généralement fixé à 6 verres ou plus pour un homme et 4 verres ou plus pour une femme en une seule occasion. Ce comportement expose à des risques immédiats : accidents, violences, comas éthyliques, et à long terme, endommage le cerveau et le cœur.

Faites le point : un outil simple pour vous évaluer

Le questionnaire AUDIT-C est un outil court, validé internationalement, pour évaluer votre niveau de risque. Répondez honnêtement, pour vous-même. Personne ne verra vos réponses.

1. À quelle fréquence vous arrive-t-il de consommer une boisson contenant de l'alcool ?

  • JAMAIS (0 point)
  • Moins d'une fois par mois (1 point)
  • 2 à 4 fois par mois (2 points)
  • 2 à 3 fois par semaine (3 points)
  • 4 fois par semaine ou plus (4 points)

2. Combien de verres standard buvez-vous un jour typique où vous buvez de l'alcool ?

  • 1 ou 2 (0 point)
  • 3 ou 4 (1 point)
  • 5 ou 6 (2 points)
  • 7 à 9 (3 points)
  • 10 ou plus (4 points)

3. À quelle fréquence vous arrive-t-il de boire 6 verres standard ou plus en une seule occasion ?

  • Jamais (0 point)
  • Moins d'une fois par mois (1 point)
  • Une fois par mois (2 points)
  • Une fois par semaine (3 points)
  • Presque tous les jours (4 points)

Interprétez votre score (ceci n'est pas un diagnostic) :

  • Pour un homme : un score de 4 ou plus est considéré comme positif.
  • Pour une femme : un score de 3 ou plus est considéré comme positif.

Un score "positif" ne signifie pas que vous êtes dépendant(e), mais que votre consommation présente des risques pour votre santé et qu'il serait bénéfique d'en parler à un professionnel.

Usage, Mésusage, Dépendance : Comprendre le spectre

La relation à l'alcool n'est pas binaire. Elle se situe sur un spectre.

  • L'usage simple : C'est une consommation faible, occasionnelle, qui ne génère aucune conséquence négative sur la santé ou la vie sociale.
  • Le mésusage (ou usage à risque/abus) : La consommation commence à avoir des conséquences négatives. Vous buvez peut-être trop, trop souvent. Cela entraîne des conflits, des problèmes au travail, des prises de risque (conduite en état d'ivresse). Cependant, vous pouvez encore imaginer vous arrêter sans aide majeure.
  • La dépendance : L'alcool prend une place centrale dans votre vie. Vous ressentez un besoin puissant de boire (le "craving"). Vous avez perdu la liberté de vous abstenir. L'arrêt de la consommation provoque des symptômes de manque physiques et/ou psychologiques. Votre vie entière est impactée.

2. Le besoin de comprendre : "Pourquoi est-ce un problème ?"

Identifier une consommation problématique est une chose. Comprendre pourquoi elle est dangereuse en est une autre. Cette compréhension est le moteur de la motivation au changement.

L'impact sur votre santé physique : un ennemi silencieux

L'alcool est toxique pour le corps. Ses effets ne sont pas toujours immédiats, mais ils sont réels et peuvent être dévastateurs.

  • Le Foie : C'est l'organe en première ligne. L'alcool peut provoquer une accumulation de graisses (stéatose), puis une inflammation (hépatite alcoolique) et enfin une destruction irréversible des cellules (cirrhose), qui peut mener au cancer du foie.
  • Le Cerveau : L'alcool affecte les fonctions cognitives. À long terme, il peut causer des pertes de mémoire, des difficultés de concentration, des troubles de l'équilibre et, dans les cas les plus graves, des démences irréversibles.
  • Le Cœur et les Vaisseaux : La consommation excessive augmente la pression artérielle, favorise les troubles du rythme cardiaque (arythmie) et peut affaiblir le muscle cardiaque (cardiomyopathie).
  • Le Système Digestif : L'alcool irrite l'œsophage et l'estomac, augmentant les risques de gastrites, d'ulcères et de pancréatites.
  • Le risque de Cancers : L'alcool est classé comme cancérigène certain. Il augmente significativement le risque de développer des cancers de la bouche, de la gorge, de l'œsophage, du foie, du côlon-rectum et du sein chez la femme.

L'impact sur votre santé mentale : le cercle vicieux

Beaucoup de personnes boivent pour "gérer" leur stress, leur anxiété ou leur tristesse. Malheureusement, l'alcool est un faux ami.

  • Le Cercle Vicieux Anxiété-Alcool : Si l'alcool peut procurer une sensation de détente à court terme, il perturbe la chimie du cerveau. Une fois ses effets dissipés, il provoque un "effet rebond" qui augmente le niveau d'anxiété et de nervosité. On boit alors pour calmer une anxiété que l'alcool a lui-même aggravée.
  • Dépression : L'alcool est un dépresseur du système nerveux central. Une consommation régulière peut déclencher ou aggraver un état dépressif, en diminuant l'énergie, la motivation et l'estime de soi.
  • Troubles du sommeil : L'alcool aide à s'endormir, mais il déstructure profondément le sommeil. Il le rend plus léger, fragmenté, et moins réparateur. Le réveil est souvent précoce, accompagné d'une sensation de fatigue, ce qui incite à reconsommer pour "tenir".

Les conséquences sur votre vie quotidienne

L'impact de l'alcool déborde largement du cadre de la santé.

  • Vie sociale et familiale : Conflits répétés avec le conjoint, irritabilité, promesses non tenues, isolement progressif, climat de tension pour les enfants...
  • Vie professionnelle : Baisse de concentration et de productivité, absentéisme, retards, risque d'accident du travail et, à terme, de perte d'emploi.
  • Vie financière et légale : Le coût de la consommation peut devenir un poids financier important. Les risques d'accidents de la route, de violences ou de troubles à l'ordre public peuvent entraîner des amendes, des suspensions de permis, voire des peines de prison.

3. Le besoin d'agir : "Que puis-je faire MAINTENANT ?"

Prendre conscience des risques est une étape cruciale, mais elle peut être angoissante si elle n'est pas suivie de solutions concrètes. La bonne nouvelle, c'est que des solutions existent et que vous pouvez commencer à agir dès aujourd'hui.

Le premier pas : briser le silence

Vous avez déjà fait un pas immense en lisant cette page. Le suivant est de parler.

  • Consultez votre médecin généraliste : C'est votre allié le plus accessible. Il est tenu au secret médical, son rôle est de vous aider, pas de vous juger. Il pourra faire un bilan de santé complet, évaluer votre situation avec vous et vous orienter vers les ressources les plus adaptées. Aborder le sujet peut être simple : "Docteur, je me pose des questions sur ma consommation d'alcool et j'aimerais en parler avec vous."

Fixer des objectifs réalistes : réduction ou arrêt ?

L'arrêt total n'est pas la seule voie possible.

  • La réduction de la consommation est un objectif tout à fait valable et souvent plus accessible au début. Se fixer pour but de respecter les repères à moindre risque est déjà une grande victoire.
  • L'arrêt complet (abstinence) peut être nécessaire, notamment en cas de dépendance installée ou de problèmes de santé importants.

Discutez avec votre médecin de l'objectif le plus pertinent pour vous à ce stade.

Stratégies pratiques pour réduire votre consommation

  • Retardez le premier verre : Décalez de 30 minutes, puis d'une heure, le moment où vous prenez habituellement votre premier verre.
  • Buvez lentement : Posez votre verre entre chaque gorgée.
  • Alternez avec de l'eau : Après chaque verre d'alcool, buvez un grand verre d'eau.
  • Mangez en buvant : Ne buvez jamais le ventre vide.
  • Prévoyez des jours sans alcool : Fixez-vous 2 ou 3 jours fixes par semaine où vous ne buvez pas.
  • Changez vos habitudes : Si l'alcool est lié à une situation (rentrer du travail, regarder la TV), trouvez une activité de remplacement : une tisane, un appel à un ami, une courte marche.
  • Apprenez à refuser : Préparez des phrases simples comme "Non merci, pas pour moi ce soir" ou "Je préfère un verre d'eau, merci". Vous n'avez pas à vous justifier.

Où trouver une aide spécialisée, gratuite et confidentielle ?

Vous n'avez pas à faire ce chemin seul(e). Des professionnels sont là pour vous écouter et vous accompagner.

  • Alcool Info Service : C'est LA ressource de référence.  
    • Par téléphone au 0 980 980 930 (appel non surtaxé, de 8h à 2h, 7j/7). Des écoutants professionnels vous répondent de manière anonyme et confidentielle.
    • Sur le site web www.alcool-info-service.fr, vous trouverez un chat, des forums et une mine d'informations.
  • Les CSAPA (Centres de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie) : Ce sont des structures médico-sociales présentes sur tout le territoire. L'accueil y est gratuit et confidentiel. Vous y trouverez des médecins, psychologues, infirmiers et travailleurs sociaux spécialisés en addictologie.
  • Les groupes de parole : Des associations comme les Alcooliques Anonymes (AA) proposent des réunions où des personnes partagent leur expérience. L'écoute et le soutien mutuel y sont très puissants.
  • Les thérapies : Les Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC) sont particulièrement efficaces pour apprendre à gérer les envies de boire et à développer de nouvelles stratégies pour faire face aux situations à risque.

4. Le besoin d'être rassuré : "Vais-je y arriver ?"

La peur de l'échec, du manque et du regard des autres est légitime. Il est essentiel de déconstruire ces craintes pour avancer avec plus de sérénité.

Le sevrage : une étape à ne pas franchir seul(e)

Si vous avez une consommation importante et quotidienne, arrêter brutalement peut être dangereux. Le corps, habitué à l'alcool, peut réagir par un syndrome de sevrage (tremblements, sueurs, anxiété, tachycardie, et dans les cas sévères, crises d'épilepsie ou delirium tremens).
Il est impératif d'être accompagné par un médecin. Un sevrage planifié et suivi médicalement permet de gérer les symptômes avec des traitements adaptés (hydratation, vitamines, médicaments anxiolytiques) pour que tout se passe en sécurité et dans le plus grand confort possible.

Et si je "rechute" ?

La rechute n'est pas un échec, c'est une étape possible du parcours. Beaucoup de personnes qui réussissent à changer leur rapport à l'alcool ont connu des moments de "faux pas".
Considérez la rechute non pas comme un retour à la case départ, mais comme une occasion d'apprendre. Qu'est-ce qui a déclenché cette consommation ? Quelle émotion, quelle situation ? En parler avec votre thérapeute ou votre groupe de soutien vous aidera à être mieux préparé(e) la prochaine fois. L'important est de ne pas abandonner et de reprendre le chemin.

Des histoires qui donnent de l'espoir (Témoignages anonymisés)

  • Marc, 52 ans : "Je buvais tous les soirs en rentrant du travail, 'pour décompresser'. C'était devenu 3 ou 4 whiskys. J'étais toujours fatigué, irritable. Mon médecin m'a aidé à viser la réduction. J'ai remplacé les deux premiers whiskys par un Perrier-rondelle. Ça n'a pas été facile, mais aujourd'hui, je ne bois plus qu'un verre de vin le week-end. J'ai retrouvé mon énergie et ma femme me sourit à nouveau."
  • Sophie, 34 ans : "Mes soirées étudiantes se sont prolongées dans ma vie de jeune active. Le 'binge drinking' du week-end était la norme. Après une soirée où je ne me souvenais de rien, j'ai eu très peur. J'ai appelé Alcool Info Service. Juste parler m'a fait un bien fou. J'ai commencé à voir un psy dans un CSAPA. J'ai appris à m'amuser autrement. Ça fait un an que je contrôle ma consommation et je me sens enfin libre."
  • Alain, 65 ans : "J'étais ce qu'on appelle un 'alcoolique mondain'. Après l'arrêt complet sur conseil de mon cardiologue, j'ai cru que ma vie sociale était finie. J'ai rejoint les Alcooliques Anonymes. J'y ai trouvé une fraternité incroyable. J'ai compris que je n'étais pas seul. Aujourd'hui, je suis abstinent et plus heureux que je ne l'ai jamais été."

5. Pour les proches : "Comment puis-je aider ?"

Si vous lisez ceci par inquiétude pour un conjoint, un parent, un ami, votre soutien est précieux. Mais il doit être apporté avec justesse pour être efficace.

Comment aborder le sujet avec bienveillance ?

  • Choisissez un moment calme, où la personne n'a pas bu.
  • Parlez en "je" pour exprimer votre ressenti, sans accuser. Privilégiez : "Je m'inquiète pour ta santé quand je te vois boire autant" plutôt que "Tu bois trop, tu as un problème".
  • Soyez concret et factuel, sans jugement : "Hier soir, tu as dit des choses qui m'ont blessé(e). Je suis triste de ces situations."
  • Proposez votre soutien : "Je suis là pour toi si tu veux en parler ou chercher de l'aide. On peut le faire ensemble."

Les attitudes qui aident (et celles à éviter)

  • À FAIRE : Encourager, valoriser chaque petit progrès, proposer des activités sans alcool, poser des limites claires pour vous protéger ("Je ne resterai pas si tu commences à boire excessivement"), l'inciter à consulter.
  • À ÉVITER : Faire la morale, culpabiliser, faire des reproches, jeter l'alcool (la personne en rachètera), couvrir ses erreurs (l'excuser au travail, mentir pour elle).

Prendre soin de soi : des ressources pour l'entourage

Aider une personne aux prises avec l'alcool est épuisant. Vous aussi, vous avez besoin de soutien.

  • Des associations comme Al-Anon ou CJE (Entourage-Alcool) proposent des groupes de parole spécifiquement pour l'entourage.
  • Les CSAPA accueillent également les proches pour des consultations de soutien. N'hésitez pas à les contacter.

Conclusion : Le chemin commence par un pas

Vous êtes arrivé(e) au bout de cette page. L'information est un pouvoir : le pouvoir de comprendre, le pouvoir de choisir, le pouvoir d'agir. Retenez ceci : vous questionner sur votre consommation d'alcool n'est pas un signe de faiblesse, mais une immense preuve de force.

Des solutions existent, des professionnels bienveillants sont là pour vous accompagner, et un changement vers une vie plus saine et plus sereine est possible. Le chemin peut sembler long, mais il commence toujours par un premier pas. Peut-être l'avez-vous fait aujourd'hui.

Ressource clé à retenir :
Alcool Info Service : 0 980 980 930 (anonyme, confidentiel, non surtaxé).

Dr. Dominique HOLCMAN
Médecin généraliste
Médecin généraliste depuis plus de 30 ans, le Dr. Holcman est partenaire et rédacteur chez Biloba. Engagé dans des actions humanitaires, il met son expertise au service de tous, avec une attention particulière portée à l'écoute, à la prévention et à l'accès aux soins.
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