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Guide complet sur Campylobacter jejuni : Symptômes, traitement et prévention

Publié le 
July 20, 2025
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  1. *Campylobacter jejuni* est une bactérie très courante à l'origine de gastro-entérites, principalement transmise par la consommation de volaille mal cuite ou d'autres aliments et eaux contaminés.
  2. Les symptômes typiques apparaissent 2 à 5 jours après contamination et incluent diarrhée (parfois avec du sang), crampes abdominales, fièvre, nausées, et maux de tête, durant généralement 3 à 7 jours.
  3. Le traitement repose surtout sur une bonne hydratation, le repos et une alimentation douce ; les antibiotiques ne sont prescrits que dans les cas sévères ou pour les personnes à risque.
  4. La campylobactériose est contagieuse, notamment par la voie féco-orale, ce qui rend l’hygiène rigoureuse des mains essentielle pendant et plusieurs semaines après l'infection.
  5. Pour prévenir l’infection, il faut cuire correctement la viande, éviter la contamination croisée en cuisine, laver systématiquement les mains, et consommer uniquement de l’eau potable et des produits laitiers pasteurisés.

Campylobacter jejuni : Le Guide Complet Pour Comprendre, Traiter et Prévenir l'Infection

Si vous lisez ces lignes, il est probable que vous ou l'un de vos proches soyez confronté à des symptômes digestifs particulièrement désagréables et que le nom de Campylobacter jejuni ait été mentionné. Face à une infection, il est naturel de se sentir inquiet et de chercher des réponses claires.

Ce guide complet est conçu pour vous, le patient. Il vise à démystifier cette bactérie, à vous expliquer ce qui vous arrive de manière simple et rassurante, et surtout, à vous donner les outils pratiques pour gérer la situation et vous sentir mieux rapidement.

1. L'information de base : "C'est quoi ce truc, le Campylobacter jejuni ?"

Commençons par le commencement. Derrière ce nom à consonance scientifique se cache en réalité un micro-organisme très courant.

Définition simple

Le Campylobacter jejuni est une bactérie en forme de spirale qui est l'une des causes les plus fréquentes d'infections intestinales d'origine alimentaire dans le monde. En d'autres termes, c'est un des principaux responsables des gastro-entérites bactériennes.

L'infection provoquée par cette bactérie porte un nom spécifique : la campylobactériose.

Contrairement à un virus comme celui de la grippe, le Campylobacter est une bactérie. Cela signifie qu'elle est un organisme vivant qui peut se multiplier dans certaines conditions, notamment dans le tube digestif des animaux et, malheureusement, parfois dans le nôtre. Elle est particulièrement à l'aise dans l'intestin des volailles (poulets, dindes), ce qui explique pourquoi ces aliments sont si souvent impliqués dans les contaminations.

Pensez-y de cette façon : vous n'êtes pas atteint d'une maladie rare ou mystérieuse. La campylobactériose est une affection courante, bien connue du corps médical, et dans la grande majorité des cas, elle se résout sans complications.

2. La cause : "Comment ai-je bien pu attraper ça ?"

C'est sans doute la question qui vous taraude le plus. Retracer l'origine de l'infection est une étape importante pour comprendre ce qui s'est passé et éviter que cela ne se reproduise. Le Campylobacter se transmet principalement par la consommation d'aliments ou d'eau contaminés.

Voici les sources les plus courantes, avec des exemples concrets pour vous aider à identifier une cause potentielle :

  • La volaille mal cuite : Le coupable n°1
    Le poulet et la dinde sont les réservoirs naturels les plus importants du Campylobacter. La bactérie vit dans leur intestin sans les rendre malades. Lors de l'abattage, la bactérie peut facilement contaminer la viande.
    • Exemple concret : Un barbecue où les brochettes de poulet étaient encore rosées près de l'os. Une cuisse de poulet rôtie dont le jus n'était pas clair mais légèrement teinté de sang.
  • La contamination croisée : L'ennemi invisible en cuisine
    C'est un scénario extrêmement fréquent. La contamination croisée se produit lorsque des bactéries présentes sur un aliment cru (comme la viande) sont transférées à un aliment prêt à être consommé.
    • Exemple concret : Vous découpez un blanc de poulet cru sur une planche à découper. Sans laver la planche ni le couteau, vous les utilisez ensuite pour couper des tomates pour la salade. Les bactéries du poulet se retrouvent ainsi dans votre salade, que vous mangez crue.
    • Autre exemple : Le jus du poulet cru qui dégouline dans le réfrigérateur et entre en contact avec un yaourt ou des légumes.
  • Le lait non pasteurisé et les produits laitiers crus
    La pasteurisation est un processus de chauffage qui tue les bactéries nocives. Le lait cru, directement issu de la vache, de la chèvre ou de la brebis, peut contenir du Campylobacter si l'animal est porteur.
    • Exemple concret : Avoir bu du lait acheté directement à la ferme, sans l'avoir fait bouillir au préalable. Avoir consommé un fromage frais fabriqué à partir de lait cru.
  • L'eau contaminée
    Moins fréquent dans les pays industrialisés grâce au traitement de l'eau, ce risque existe lors de voyages ou de consommation d'eau non potable.
    • Exemple concret : Boire l'eau d'un ruisseau ou d'un puits non traité lors d'une randonnée. Nager dans un lac contaminé par des déjections animales et avaler de l'eau accidentellement.
  • La viande rouge mal cuite
    Bien que la volaille soit la source principale, d'autres viandes peuvent également être contaminées.
    • Exemple concret : Un steak haché servi "bleu" ou très saignant, surtout s'il n'est pas de première fraîcheur.
  • Le contact avec des animaux infectés
    Les animaux domestiques, en particulier les jeunes, peuvent être porteurs de la bactérie dans leurs excréments, même s'ils semblent en parfaite santé.
    • Exemple concret : Jouer avec un chiot ou un chaton qui a la diarrhée, puis porter les mains à sa bouche sans s'être lavé les mains méticuleusement. Le contact avec des animaux de la ferme peut également être une source.

Il est souvent difficile de pointer du doigt un aliment ou un moment précis, car les symptômes n'apparaissent que plusieurs jours après l'infection. Ne vous blâmez pas ; une simple inattention en cuisine peut suffire. L'important est maintenant de vous concentrer sur votre rétablissement.

3. Les symptômes : "Est-ce que c'est bien ça que j'ai ?"

Les symptômes de la campylobactériose sont assez caractéristiques, mais peuvent ressembler à d'autres gastro-entérites. Voici comment ils se manifestent généralement.

  • Le délai d'apparition (période d'incubation)
    C'est un point crucial. Les symptômes n'apparaissent pas immédiatement après avoir consommé l'aliment contaminé. Ils se déclarent généralement 2 à 5 jours plus tard, mais cette période peut s'étendre de 1 à 10 jours. C'est pourquoi il faut parfois remonter assez loin dans ses souvenirs pour trouver la source.
  • La liste des principaux symptômes
    L'infection se manifeste le plus souvent par :
    1. Diarrhée : C'est le symptôme dominant. Elle est souvent abondante, aqueuse et peut devenir parfois sanguinolente. La présence de traces de sang est fréquente avec Campylobacter et, bien que déconcertante, n'est pas systématiquement un signe de gravité extrême.
    2. Fortes crampes abdominales : Beaucoup de patients décrivent des douleurs intenses, semblables à des spasmes, qui vont et viennent. Ces douleurs peuvent être si fortes qu'elles sont parfois confondues avec une appendicite.
    3. Fièvre : Une température élevée (souvent entre 38°C et 40°C) est très courante au début de l'infection.
    4. Nausées et vomissements : Bien que possibles, ils sont généralement moins prononcés que la diarrhée et les douleurs.
    5. Maux de tête et douleurs musculaires (courbatures) : Ces symptômes grippaux accompagnent souvent la fièvre et contribuent au sentiment général de malaise.
  • La durée de l'infection
    Accrochez-vous : la phase aiguë des symptômes dure en général de 3 à 7 jours. La plupart des gens se sentent nettement mieux après une semaine. Cependant, une certaine fatigue et des selles un peu molles peuvent persister pendant une semaine ou deux supplémentaires, le temps que votre système digestif se remette complètement.

4. Le traitement : "Qu'est-ce que je dois faire pour aller mieux ?"

C'est la partie la plus importante : comment agir concrètement pour vous soigner. Pour une campylobactériose non compliquée, le traitement repose avant tout sur des mesures de soutien. Votre corps est généralement bien équipé pour combattre et éliminer la bactérie par lui-même.

  • L'hydratation : Votre priorité absolue
    La diarrhée et les vomissements vous font perdre beaucoup d'eau et d'électrolytes (sels minéraux essentiels comme le sodium et le potassium). La déshydratation est le principal risque.
    • Comment faire : Buvez souvent et en petites quantités tout au long de la journée. Ne vous forcez pas à boire un grand verre d'un coup, ce qui pourrait provoquer des nausées.
    • Quoi boire :
      • De l'eau, bien sûr.
      • Des solutés de réhydratation orale (SRO) : Disponibles en pharmacie sans ordonnance, ce sont des sachets de poudre à diluer dans l'eau. C'est la meilleure option car leur composition en sucre et en sels est parfaitement adaptée pour compenser les pertes.
      • Des bouillons clairs (légumes, poulet).
      • Des tisanes légères (camomille, menthe).
    • À éviter : Les boissons très sucrées (sodas, jus de fruits purs) qui peuvent aggraver la diarrhée, ainsi que le café et l'alcool, qui déshydratent.
  • Le repos : Laissez votre corps travailler
    Combattre une infection demande une énergie considérable. Ne luttez pas contre la fatigue. Reposez-vous autant que possible. Mettez-vous en arrêt de travail si nécessaire. Le repos permet à votre système immunitaire de concentrer toutes ses forces sur l'élimination de la bactérie.
  • L'alimentation : Y aller en douceur
    Ne vous forcez pas à manger si vous n'avez pas faim, surtout les premiers jours. Lorsque l'appétit revient, réintroduisez les aliments progressivement.
    • Privilégiez : Des aliments simples et faciles à digérer comme le riz blanc, les pâtes, les pommes de terre cuites, les carottes cuites, la compote de pommes, les bananes bien mûres, et les biscottes.
    • Évitez : Les aliments gras, frits, épicés, les produits laitiers et les aliments très riches en fibres (légumes crus) pendant quelques jours, le temps que votre intestin se calme.
  • Les antibiotiques : Pas toujours nécessaires !
    C'est un point essentiel. Contrairement à d'autres infections bactériennes, la campylobactériose ne requiert pas systématiquement un traitement antibiotique. Dans la plupart des cas, les antibiotiques ne réduisent que très peu la durée des symptômes (un jour ou deux tout au plus) et votre corps s'en sort très bien tout seul.
    • Quand sont-ils prescrits ? Votre médecin pourra décider de vous prescrire des antibiotiques (souvent de l'azithromycine) uniquement dans des cas précis :
      • Si l'infection est particulièrement sévère (fièvre très haute, sang abondant dans les selles).
      • Si les symptômes se prolongent au-delà d'une semaine.
      • Si vous êtes une personne à risque (très jeune enfant, personne âgée, femme enceinte, ou personne dont le système immunitaire est affaibli par une maladie ou un traitement).
  • ATTENTION : Les médicaments anti-diarrhéiques (type lopéramide)
    Il peut être tentant de vouloir stopper la diarrhée à tout prix. Cependant, ne prenez jamais de médicament anti-diarrhéique sans l'avis de votre médecin en cas de campylobactériose. La diarrhée est un mécanisme de défense de votre corps pour expulser la bactérie. Bloquer ce processus peut "piéger" la bactérie dans l'intestin, prolongeant l'infection et augmentant potentiellement le risque de complications.

5. Les signaux d'alarme : "Quand dois-je m'inquiéter et appeler un médecin ?"

Savoir gérer l'infection à la maison est une chose, mais savoir reconnaître les signes qui nécessitent une consultation médicale en est une autre.

Consultez un médecin SANS DÉLAI si vous présentez un ou plusieurs des signes suivants :

  • Signes de déshydratation sévère :
    • Bouche très sèche, pâteuse.
    • Absence d'urine pendant plus de 8 heures, ou des urines très foncées et en petite quantité.
    • Sensation de vertige ou d'étourdissement en vous levant.
    • Grande faiblesse, confusion.
  • Fièvre très élevée et persistante :
    • Une température qui dépasse 38,5°C et qui ne baisse pas malgré le repos et l'hydratation après 2-3 jours.
  • Sang en grande quantité dans les selles :
    • Des traces de sang sont possibles, mais si vos selles sont majoritairement composées de sang, ou si vous voyez des caillots, c'est un signe d'alerte.
  • Douleurs abdominales insupportables :
    • Si les crampes deviennent continues et si intenses que vous ne pouvez plus bouger.
  • Absence d'amélioration :
    • Si vos symptômes ne montrent aucun signe d'amélioration après 5 à 7 jours.
  • Si vous êtes une personne à risque :
    • Les très jeunes enfants, les personnes de plus de 65 ans, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées doivent consulter plus rapidement, car le risque de complications est plus élevé.

6. La contagion : "Est-ce que je peux le transmettre à ma famille ?"

C'est une préoccupation tout à fait légitime, surtout si vous vivez avec des enfants ou des personnes fragiles.

La réponse est oui, la campylobactériose est contagieuse.

La transmission d'une personne à l'autre se fait par la voie dite "féco-orale". Cela signifie que des traces de selles contenant la bactérie, même invisibles, se retrouvent sur les mains après être allé aux toilettes. Si ces mains ne sont pas lavées correctement, elles peuvent contaminer des surfaces, de la nourriture, ou être portées à la bouche.

Comment éviter de contaminer vos proches ? L'hygiène des mains est la clé.

  • Lavez-vous les mains TRÈS SOIGNEUSEMENT avec de l'eau chaude et du savon pendant au moins 20 secondes :
    • Après chaque passage aux toilettes.
    • Avant de toucher ou de préparer de la nourriture pour les autres.
    • Avant de manger.
  • Utilisez votre propre serviette de toilette, ne la partagez pas.
  • Si possible, nettoyez la lunette des toilettes et la chasse d'eau avec une lingette désinfectante régulièrement.
  • Pendant la phase aiguë de la maladie, évitez de cuisiner pour votre entourage.

Combien de temps suis-je contagieux ?
C'est un point important : on peut continuer à excréter la bactérie dans les selles (et donc être potentiellement contagieux) pendant plusieurs semaines (en moyenne 2 à 3 semaines), même après la disparition complète des symptômes. Il est donc crucial de maintenir une hygiène des mains irréprochable pendant toute cette période.

7. La prévention : "Comment faire pour que ça n'arrive plus jamais ?"

Une fois remis, la dernière chose que vous souhaitez est de revivre cette expérience. La bonne nouvelle, c'est que la plupart des infections à Campylobacter sont évitables en respectant des règles d'hygiène alimentaire simples.

  • La cuisson parfaite des viandes :
    • Cuisez toujours la volaille (poulet, dinde) et la viande hachée à cœur. Le jus qui s'écoule doit être clair et non rosé. La viande ne doit plus être rose à l'intérieur. Utilisez un thermomètre de cuisson si vous avez un doute : la température interne doit atteindre au moins 74°C pour la volaille.
  • L'art de la séparation (éviter la contamination croisée) :
    • Utilisez des planches à découper différentes : une pour la viande crue, une autre pour les légumes et les aliments prêts à consommer. Si ce n'est pas possible, lavez toujours la planche (et le couteau) à l'eau chaude savonneuse entre les deux utilisations.
    • Dans le réfrigérateur, conservez la viande crue emballée et placée sur l'étagère du bas pour éviter que son jus ne coule sur d'autres aliments.
  • Le lavage systématique des mains :
    • Lavez-vous les mains avant, pendant et après la préparation des repas, surtout après avoir manipulé de la viande crue.
  • Le nettoyage des surfaces :
    • Nettoyez et désinfectez régulièrement les plans de travail, les éviers et les ustensiles qui ont été en contact avec des aliments crus.
  • Le choix des produits :
    • Ne buvez que de l'eau potable et du lait pasteurisé. Si vous achetez du lait cru, faites-le bouillir avant de le consommer.

8. Les complications : "Est-ce que ça peut être grave à long terme ?"

Il est normal de s'inquiéter des conséquences à long terme. Soyons clairs et rassurants.

Il est essentiel de commencer par une information capitale : dans l'immense majorité des cas, la campylobactériose guérit complètement et sans laisser de traces. Votre système immunitaire fait son travail, élimine la bactérie, et votre corps se rétablit.

Cependant, dans de rares cas, des complications post-infectieuses peuvent survenir. Elles ne sont pas causées par la bactérie elle-même, mais par une réaction anormale du système immunitaire après l'infection.

  • Le Syndrome de Guillain-Barré (SGB) :
    • C'est la complication la plus connue, bien qu'elle reste exceptionnelle (environ 1 cas pour 1000 infections à Campylobacter). Dans ce syndrome, le système immunitaire, "confus" après avoir combattu l'infection, se met à attaquer les nerfs du patient. Cela provoque une faiblesse musculaire, des picotements et parfois une paralysie qui progresse depuis les jambes. C'est une urgence médicale qui nécessite une hospitalisation, mais la plupart des patients récupèrent.
  • L'arthrite réactionnelle :
    • Quelques semaines après l'infection, certaines personnes peuvent développer des douleurs, des gonflements et des raideurs articulaires (genoux, chevilles, poignets). C'est une inflammation des articulations en réaction à l'infection qui a eu lieu ailleurs dans le corps. Cette arthrite disparaît généralement en quelques mois.

Ces complications sont rares. Le message à retenir est que la guérison complète est la norme.

En Conclusion

Affronter une infection à Campylobacter jejuni est une épreuve pénible, mais vous avez maintenant toutes les cartes en main pour comprendre ce qui se passe et comment agir. Concentrez-vous sur l'hydratation, le repos et une hygiène rigoureuse. Écoutez votre corps, n'hésitez pas à consulter un médecin si les signaux d'alarme apparaissent, et soyez patient. Vous allez vous en remettre.

Dr. Dominique HOLCMAN
Médecin généraliste
Médecin généraliste depuis plus de 30 ans, le Dr. Holcman est partenaire et rédacteur chez Biloba. Engagé dans des actions humanitaires, il met son expertise au service de tous, avec une attention particulière portée à l'écoute, à la prévention et à l'accès aux soins.
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